La JSK n’a pas attendu le feu vert de la FAF, ni celui des autorités, afin d’entamer la préparation de la nouvelle saison. L’équipe est entrée, hier, en regroupement dans la région d’Akbou pour un stage d’acclimatation.
Un stage programmé depuis une dizaine de jours. Pourtant, la suspension des compétitions et activités sportives depuis la mi-mars en raison de la pandémie de coronavirus, n’est pas encore levée chez nous. Même si le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a instruit, ce lundi, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid Ali Khaldi pour «examiner avec les différentes fédérations sportives, la possibilité de la reprise progressive des activités et manifestations sportives à huit clos, selon des protocoles sanitaires adaptés à chaque discipline». Ce qui sous-entend que l’interdiction sera officiellement levée dans les jours à venir. Les dirigeants de la JSK ont anticipé quelque peu l’autorisation tout en respectant, selon le club, «les mesures barrières dans tous les espaces communs, notamment au stade». Il semblerait que le début du stage se déroule normalement. «Tous les joueurs semblent concentrés et il règne une bonne ambiance dans le groupe», a écrit, hier, le club sur sa page Facebook. En tout cas, les autorités ont laissé faire et n’ont pas réagi face à la bravade des Canaris. On ne sait pas par ailleurs, si les joueurs et les différents staffs de la JSK ont subi des tests de dépistage du «Covid-19», pourtant nécessaire et obligatoire avant la reprise. Tout ce que l’on sait est que la première séance d’entraînement a été dirigée par le coach adjoint, Mourad Karouf. Cela dit, les Canaris ont ouvert la brèche après des mois de longue attente, d’autres équipes finiront par s’y engouffrer, à moins que les pouvoirs publics n’anticipent en ouvrant la porte pour éviter la fronde. Il vaut mieux, en effet, que la reprise des activités sportives, se fassent sous le contrôle et le suivi des autorités sanitaires, que clandestinement. Il est vrai aussi les clubs ont hâte de reprendre sinon la compétition, au moins les entraînements, au moment chez nos voisins la compétition bat son plein. Certains ne comprennent pas pourquoi chez nous, ça prend autant de temps. il aura fallu attendre la fin août pour que les hautes autorités de l’État évoquent enfin «la reprise progressive des activités et manifestations sportives». Est-ce à dire que c’est la cinquième roue de la charrette ?
Pourvu que ce soit effectif le plus tôt possible Si l’on tient compte des nouvelles directives du Premier ministre, la date du 15 septembre prochain comme proposée par la FAF pour la reprise des entraînements, est tout à fait réalisable. Elle pourrait même se faire quelques jours plus tôt. D’autant que la majorité des clubs y est favorable. Le temps gagné ou récupéré ne sera pas de trop, surtout que le calendrier s’annonce très serré, notamment pour la Ligue 1 avec 20 clubs en lice. Si la Fédération maintient le début du championnat à la mi-novembre, il ne pourra pas se finir avant la fin juillet dans le meilleur des cas. Ce qui n’est pas du tout une bonne chose pour la compétition, ni pour les clubs.
Ali Nezlioui
