Promotion du tourisme saharien: Réduction de la durée d’octroi de visas  pour les étrangers et sécurisation des circuits

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Bonne nouvelle pour les amoureux du Sahara ! Les tarifs des séjours touristiques dans le désert seront réduits de moitié à l’occasion de la prochaine saison saharienne 2018-2019.

Une réduction rendue possible grâce aux conventions signées entre les compagnies aériennes et le groupe public Hôtellerie, tourisme et thermalisme (HTT), selon son PDG, Lazhar Bounafaâ. Ce dernier a annoncé, dimanche à Alger, lors d’une rencontre dédiée aux préparatifs de la saison saharienne, que la compagnie aérienne Tassili Airlines offre des réductions de 50% à partir d’aujourd’hui. «Le billet d’avion sera à 8.000 DA au lieu de 16.000. Le Touring Club Algérie a réduit également ses prix de transport terrestre à 5.500 DA au lieu de 12.000 et des vols charters seront introduits pour le transport de touristes étrangers. De notre côté, on réduira nos prix d’hébergement et de restauration de 50%», a-t-il précisé, soulignant que le prix d’un séjour de 6 journées à Béchar par exemple coûtera 56.000 DA au lieu de 101.000. Ces tarifs seront encore moins chers pour les séjours à Djanet et à Tamanrasset. Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Abdelkader Benmessaoud, qui a présidé cette réunion avec les agences de voyages des 14 wilayas sahariennes, a signalé qu’il voulait du concret, loin des discours et diagnostics. «On connaît les problèmes. Ce qu’il nous faut, ce sont des solutions. Les dossiers des visas pour les étrangers sont traités aujourd’hui entre 48 et 72 heures», a-t-il affirmé, indiquant qu’une douzaine de recommandations ont débouché des différentes réunions autour des préparatifs de la prochaine saison saharienne. Toutefois, les agences de voyages du Sud souhaitent que les visas pour les touristes étrangers soient délivrés en trois jours au lieu de 15. Elles ont souhaité également que l’escorte sécuritaire pour les touristes étrangers soit supprimée et remplacée par des postes de surveillance. «Nous avons dépêché une équipe vers l’Europe pour la promotion et la commercialisation de nos produits. On attend une centaine d’étrangers français pour l’Askrem ainsi que des touristes allemands», rapporte le président de l’Association des agences de voyages de Tamanrasset, Lahcène Ibadir, précisant que ces derniers sont dans l’attente des visas et de la suppression de l’escorte. Le ministre a annoncé, dans ce contexte, que des décisions importantes seront prises relatives à ces deux recommandations. «La suppression de l’escorte fait partie des doléances des agences de voyages. Elle est étudiée en ce moment au niveau de mon département et elle aura certainement un avis favorable», assure-t-il dans un point de presse. L’agence de voyages basée à Ouargla, Visa Travel, affirme avoir fait la promotion du tourisme saharien dans plusieurs pays asiatiques, le Japon, la Chine et pour la première fois en Inde. «Nous avons attiré plus de 800 touristes étrangers lors de la précédente saison saharienne et nous tablons pour 1.300 lors de la prochaine grâce au travail promotionnel qu’on effectue en Europe et en Asie», soutient le directeur général de cette agence, Mohamed Chaïb. Autre bonne nouvelle : la réouverture des circuits touristiques qui étaient fermés, en concertation notamment avec les collectivités locales, et l’introduction des activités culturelles et sportives dans le Sud comme produits touristiques. «On veut encourager également le transport terrestre en incitant les jeunes à lancer des projets de relais routiers. Pour le renforcement du parc des 4X4, on s’est entendu avec le ministère des Finances pour de nouveaux rééchelonnements de remboursement et l’annulation des pénalités de retard», a indiqué le directeur du tourisme au ministère, Sofiane Zoubir. Récemment Bedoui indiquait  que la stratégie du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, vise à faire de l’Algérie une destination touristique par excellence et permettre à ce secteur  de contribuer pleinement dans le développement socio-économique du pays. Il s’agit, a-t-il expliqué, de renforcer les capacités nationales touristiques et d’exploiter toutes les ressources et tout le potentiel existant pour permettre à ce secteur d’être au service du développement national. Bedoui a souligné l’impératif, pour les responsables des collectivités, de redoubler d’efforts, de sortir sur le terrain et d’être à l’écoute du citoyen et de l’investisseur sur la base d’une nouvelle vision participative. Bedoui a assuré que ces instructions s’inscrivent au titre des efforts d’incitation des collectivités locales à créer de la richesse et à chercher de nouvelles sources financières, car leurs capacités actuelles ne leur permettent pas de gérer à elles seules les plages, d’où la nécessité pour lui d’appliquer rigoureusement la loi et de ne pas hésiter à recourir à la justice. Pour rappel, le président de la République avait souligné que « la beauté de l’Algérie ne suffit pas pour la relance du tourisme dans notre pays qui reste tributaire de notre capacité à transformer ce potentiel en produits touristiques de qualité qui lui confèrent une dimension à la hauteur de ses atouts ». Dans un message qu’il avait transmis aux participants aux assises nationales du tourisme, le chef de l’Etat avait rappelé les différents programmes parallèles mis en place afin de promouvoir le territoire algérien dans le cadre du Schéma directeur d’aménagement touristique.  « L’extension du réseau autoroutier, autoroute est-ouest et ses pénétrantes, les routes du littoral, l’autoroute nord-sud, l’autoroute des hauts plateaux, la modernisation du réseau ferroviaire, le métro d’Alger et les Tramways d’Alger, Oran et Constantine et bien d’autres projets aussi grandioses », avait-il rappelé, seront « des avantages pour le développement du tourisme algérien ». Il avait même évoqué des mesures légales avec des dispositions prises par l’Etat pour encourager l’investissement et l’activité touristique dans le cadre des mesures fiscales et parafiscales incitatives qui figurent dans les différentes lois de finances et celles relatives au foncier. « Tous ces programmes profiteront inéluctablement au secteur du tourisme, un secteur horizontal par excellence interdépendant avec plusieurs autres secteurs », avait estimé le président de la République, soulignant « la nécessaire mobilisation de tous  pour réunir les conditions et l’environnement favorable à son développement et son essor ». De leur côté, de nombreux opérateurs dans ce secteur avaient plaidé pour une meilleure prise en charge des problèmes de ce secteur notamment la nécessité d’améliorer la gestion des établissements touristiques et tirer profit des nouvelles technologies pour promouvoir la destination Algérie. Le ministre du Tourisme avait, pour sa part, mis l’accent sur l’impératif d’investir en les compétences et ressources disponibles, en les orientant vers le développement durable et de tirer profit au maximum des services et avantages qu’offrent cette richesse technologique, en dépit des inconvénients.  Il avait également salué la décision du gouvernement portant création d’un organisme pour la concrétisation de la numérisation dans les différents domaines, tout en se félicitant des orientations du président de la République visant à faire de l’Algérie, d’ici la fin de la prochaine décennie, un pôle touristique méditerranéen s’ajoutant aux réalisations accomplies pour la relance du tourisme et pour lui permettre de contribuer au développement socio-économique dans le pays, en tant qu’alternative aux hydrocarbures. La concrétisation de la numérisation à travers la mise au point d’un système informatique vise, a expliqué le ministre, à fournir plusieurs services aux différents opérateurs du secteur notamment en matière d’investissement et de gestion de demandes outre  l’accréditation des agences de voyages et de licences d’exploitation hôtelière et bien d’autres services qui seront mis à la disposition de ces opérateurs via le réseau internet. Cette démarche, a-t-il expliqué,  tend à concrétiser les objectifs du plan directoire de l’aménagement touristique qui est un cadre référentiel en termes de programme du développement du tourisme national avec l’intégration de l’Algérie dans les réseaux internationaux, la promotion de la destination Algérie et la valorisation de ces atouts naturels et culturels grâce à l’investissement et la qualité de l’offre qui ne saurait se réaliser qu’à travers l’association de tous les acteurs.

M.M