Pétrole: Le Brent à 77,69 dollars en cours d’échange européens

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Les prix du pétrole grimpaient, lundi, en cours d’échanges européens alors que les investisseurs s’inquiétaient plus du risque d’un manque d’offre que des menaces qui s’accumulent également sur la demande.

Vers midi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 77,69 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 52 cents par rapport à la clôture de vendredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat d’octobre prenait 40 cents à 68,15 dollars». Les investisseurs pétroliers n’ont pas encore perdu l’espoir d’un rebond des cours en raison des sanctions sur l’Iran qui approchent», a commenté un analyste. A partir de début novembre, les importateurs de pétrole iranien pourront être pénalisés par les Etats-Unis, dans le cadre des sanctions infligées à Téhéran par Washington après la sortie américaine de l’accord sur le nucléaire. En amont de cette décision, le flux de brut sortant du 3e producteur de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a déjà commencé à se réduire. La Corée du Sud a ainsi complètement arrêté d’importer du pétrole iranien en août, alors que le pays était encore un des trois plus grands clients de l’Iran, selon des données compilées par l’agence Bloomberg à partir de suivi de tankers par satellites. Par ailleurs, le nombre de puits actifs aux Etats-Unis a diminué (-2 puits) la semaine dernière, selon des données publiées, vendredi soir, par l’entreprise de services pétroliers Baker Hughes. La production américaine pourrait commencer à stagner alors qu’elle a fortement grimpé récemment, et que le prix du baril dans la région du bassin de Permian, où se concentre l’industrie du schiste, a plongé à 55 $/baril depuis le début du mois de juin, a commenté un expert. «Cette dégringolade s’explique par un manque de pipelines pour transporter la production en hausse jusqu’aux raffineries et au Golfe du Mexique», d’où le pétrole peut être exporté, a expliqué la même source.