Ould Abbas à ceux  qui appellent à « la  transition démocratique » en Algérie : « L’Algérie n’est pas une république  bananière »

0
1292

 Le Secrétaire général du parti du Front de  libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbas a critiqué, mardi à Alger,  certains partis de l’opposition qui appellent à « la transition  démocratique » en Algérie.

Répondant à certains partis de l’opposition qui appellent à « la transition  démocratique » en Algérie lors d’une conférence de presse animée au siège du  parti en marge de sa rencontre avec les élus locaux et cadres du parti à  Alger, M. Ould Abbas, qui a indiqué que l’Algérie « vit en démocratie, a un  président élu par le peuple et des institutions constitutionnelles »,  affirmant que « la liberté d’expression y est garantie ». « Ceux qui appellent à la transition démocratique cherchent un nouveau  concept de la démocratie », a-t-il lancé.  Dans ce contexte, le SG du FLN a critiqué ces parties qui appellent à  l’ingérence de l’institution militaire dans les affaires politiques du  pays, soulignant que « l’Armée nationale populaire (ANP) qui a, à maintes  reprises, refusé de s’ingérer en politique, se dit soucieuse d’accomplir  ses missions constitutionnelles dans la sécurisation des frontières et de  veiller sur la sécurité du pays ». « L’Algérie n’est pas une république  bananière », a-t-il martelé.  M. Ould Abbas a indiqué avoir « rencontré récemment plusieurs dirigeants  de l’opposition et leur a exprimé la disposition du parti du FLN à  travailler avec tous ceux qui soutiennent le programme président de la  République », mais refuse toutefois « la surenchère ». Par ailleurs, il a fait savoir que les derniers changements au sein du  parti ont été opérés sur ordre du président de la République, ajoutant  qu’ils ne constituent pas une exclusion ou une marginalisation mais plutôt  des amendements en prévision de la prochaine Présidentielle. « 6 membres du  comité central du parti ont été exclus pour avoir commis des fautes  graves », a-t-il précisé. Dans ce contexte, M. Ould Abbes a affirmé que « la décision d’exclusion a  été prise par la commission de discipline  qui est pleinement souveraine dans ses délibérations et décisions ». Concernant la prochaine présidentielle, il a souligné que « chacun est  libre de se porter candidat et il s’agit là d’un droit garantit par la  Constitution », réitérant l’appel du parti au président de la République  pour « poursuivre ses missions ».  « Le parti respectera le choix du président de la République même s’il  décide de ne pas se porter candidat. Il aura l’appui du parti quelle que  soit sa décision », a-t-il observé.     A une question sur la décision du président Bouteflika de mettre fin à la  mission de certains hauts responsables de l’Etat, M. Ould Abbes a précisé  que ces décisions relevaient « des prérogatives exclusives du président de  la République et sont indiscutables ». Revenant au bilan des réalisations du président de la République que le  parti s’attelle à élaborer, le SG du  FLN a indiqué qu’il « sera fin prêt dans les quelques prochains jours »,  justifiant la lenteur enregistrée par la durée  de l’opération de collecte des données au niveau des mouhafadhas du parti à  l’échelle nationale, en sus des statistiques des départements  ministériels ».

Ahsene Saaid