Même si l’USMA a été réhabilitée par le TAS de Lausanne: Le classement de la Ligue 1 ne subit aucun changement significatif

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Réunie, hier, pour définir le classement définitif de la saison 2019/2020, suite au verdict du TAS de Lausanne dans l’affaire du derby algérois, la FAF l’a maintenu sans changement significatif.

Ainsi, malgré la défalcation de trois points au MCA, le club algérois conserve néanmoins sa deuxième place qualificative à la Ligue des champions. La Fédération s’est basée dans son classement exclusivement sur l’application de la règle de l’indice de performance qui consiste à diviser le nombre de points obtenu par le nombre de matchs joués. Avec un indice de 1.7, le MC Alger ne peut pas être délogée de sa place de dauphin, tandis que l’ESS qui, pourtant le dépasse désormais au nombre de points au classement, reste à la troisième position. Une décision difficile à faire admettre aux Sétifiens qui ne se tairont pas. D’autant que le système appliqué par la FAF est inédit chez nous, il n’a eu à aucun moment l’aval des représentants des clubs, eux, qui pourtant, ont été consultés dans pratiquement toutes les décisions ayant trait à l’arrêt du championnat et au nouveau système de compétition. Cela dit, la FAF ne compte pas publier le classement final de la Ligue 1 sur son site officiel, préférant laisser ce «privilège» à la Ligue et mettre davantage la pression sur Abdelkrim Medouar. Visiblement, le courage d’assumer ses propres décisions, n’est pas la première qualité de l’Instance fédérale. Les dirigeants de l’Entente vont certainement contester cette décision en introduisant des recours à qui de droit, notamment au niveau du TAS international, maintenant que l’USMA a montré la voie. Du coup, on n’est pas sorti de l’auberge. La position des instances de football s’est considérablement fragilisée, ces derniers temps, au point qu’elles ne bénéficient plus d’aucune crédibilité. Tout le monde a hâte que ce mandat se termine pour procéder à de nouvelles élections et en finir avec le Bureau fédéral actuel qui a montré ses limites. Tout ce beau monde doit partir y compris l’équipe dirigeante de la LNF dont la gestion approximative et intempestive va lui coûter chère. À titre d’exemple, la LNF est appelée à payer tous les frais afférent à l’affaire du derby au niveau du TAS. Une ardoise salée qui avoisinerait les 55.000 €. Quant à la FAF, le dossier Alcaraz est toujours sur la table de la Fifa. Tous les indicateurs montrent que l’ancien coach de l’équipe nationale va obtenir réparation suite à son limogeage. Il reste seulement à fixer la somme des dédommagements qui risque d’être faramineuse. Même si les caisses de la FAF sont bien remplies, elles vont être bientôt mises à rude épreuve. Il est fort probable qu’il n’en restera pas beaucoup dans les comptes en banque de la Fédération. Un argent qui aurait pu servir à autre chose plus utile…

Ali Nezlioui