Le DG de l’Institut Pasteur :  « Le spectre du choléra n’est pas à écarter »

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Le Directeur Général de l’institut Pasteur, le Professeur Zoubir Harrat, a fait savoir lundi que les résultats d’analyse épidémiologie inhérents aux cas de gastroentérites sévères enregistrés dans les deux wilayas de Bouira et de Blida et dernièrement à Tipaza, depuis le 14 aout dernier, seront rendus publics juste après l’Aïd El Adha.

Lors d’une conférence de presse qu’il a co -animé avec des responsables du ministère de la santé à la veille de cette fête, le Pr Harrat a laissé entendre clairement que le spectre du choléra plane toujours et se pourrait même qu’il soit confirmé. « Pour le moment rien n’est encore défini mais fort probable qu’il s’agit malheureusement de vibrion cholérique » a-t-il déploré avant d’ajouter «  que l’étude peut durer une semaine et qu’aucune piste n’est à écarter ».Plus explicite il soutiendra qu’à partir des prélèvements faites sur les cas hospitalisés que soit à l’hôpital d’El Kettar ou celui de Boufarik « jusqu’à présent les premières indictions montrent qu’il s’agit d’une bactérie entérique qui s’apparente au vibrion cholérique mais cela dépend des paramètres que nous allons mettre pour trancher définitivement sur cette hypothèse. » Il sera également question de savoir   la nature de la souche qui circulait dans les régions touchées et d’essayer même de faire le lien entre les cas familiaux ayant présenté la même symptomatologie à savoir diarrhée+ vomissement + DHA. Pr Harrat les considères comme étant de cas isolé d’autant plus que la contamination est localisée. Fort heureusement a-t-il dit que l’eau est mise hors cause sinon l’épidémie ne sera « qu’explosif » et par conséquent une forte population sera touchée. Selon le Dr Yousef Terfani, sous directeur de la prévention auprès du ministère de la santé, le dernier bilan présenté à l’occasion de cette conférence organisée à l’INSP 35 cas ont été enregistré dont les derniers douze cas ont été signalés le 18 aout à Oued El Alleug Boufarik, Saoula et à Ouled Mendil. La veille   deux cas ont été relevés à Hamr El Ain à Tipaza. Les six malades hospitalisés au niveau d’El Kettar vont être mis sortants, a fait savoir Dr Terfani. En se référant aux analyses bactériologiques des eaux effectuées par l’institut Pasteur ayant mis en avance la conformité de la qualité d’eau du réseau de distribution, Dr Terfani a souligné que la cause de la contamination ne peut être qu’alimentaire, citant entre autres les fruits et légumes.   Il est à noter toutefois, que l’analyse bactériologie a révélé qu’à Ain Bessam certains points d’eau de citerne et de puits sont de mauvaise qualité. En tout et pour tout l’institut pasteur a échantionné, selon son premier responsable, une vingtaine de point d’eau aussi bien dans la commune de Raouraoua à Ain Bessam qu’à la commune de Khezrouna à Blida. Sans vouloir être alarmiste,   le Pr Harrat a fait savoir qu’il y a d’autres formes de germes pathogènes qui peuvent donner de forme sévère de gastroentérite surtout chez les enfants. Il a même fait observer que cette année a été marquée par plusieurs épisodes liés aux toxicos infections alimentaires. D’après le bilan du ministère, l’on enregistre chaque année 6000 à 9000 cas d’intoxication alimentaire.

N.B