Lancement du  permis de conduire biométrique: Un nouveau jalon dans le processus de modernisation de l’administration publique

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Le ministre de l’Intérieur, des Collectivité locales et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui a donné hier au siège de la Direction des Titres et documents sécurisés de Dar El Beida, le coup d’envoi du lancement du permis de conduire biométrique électronique en présence de la ministre de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique, Houda Imane Feraoun, du ministre des Travaux publics et des Transports Abdelghani Zaalane et des représentants du Commandement de la Gendarmerie nationale et de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN).

A cette occasion, M. Bedoui a précisé que ce troisième document biométrique électronique, après le Passeport et la Carte d’identité nationale, est un autre jalon dans le processus de modernisation de l’administration et de son rapprochement du citoyen dans le cadre du programme du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, soulignant la mobilisation de « moyens colossaux » pour concrétiser les grands axes du programme de numérisation et de promotion des prestations administratives.

Ce permis de conduire est hautement sécurisé suivant les normes internationales, a-t-il ajouté, précisant que les renseignements qui y figurent relèvent des strictes prérogatives des Pouvoirs publics et ne peuvent être consultés que par les personnes dûment autorisées par la loi. Le ministre a affirmé que ce permis de conduire contribuera activement à la réduction des accidents de la route à travers un système de points avec une approche pédagogique préventive à même d’inciter au respect du code de la route.

M. Bedoui a rappelé que ce permis vise à rationaliser les dépenses, accroître l’intervention efficace des Pouvoirs publics en termes de constat des contraventions, de retrait de points et de paiement d’amendes par voie électronique, ajoutant que ce document sera délivré au niveau de communes pilotes à Alger, avant sa généralisation à l’ensemble des communes du pays avant fin 2018, parallèlement à la généralisation du guichet unique électronique.

M.  Bedoui avait indiqué que la modernisation, la numérisation et l’humanisation de l’administration étaient au cœur des réformes initiées par le Président de la République, soulignant que ce processus a atteint une étape avancée. Le ministre a exprimé, également son souhait de passer à la vitesse supérieure en 2018 en concrétisant le projet de la e-commune dont la réalisation a été entamée, en phase pilote, au niveau des APC d’Alger avant d’être généralisé en 2018.

Le ministre a appelé les citoyens à demander la carte d’identité biométrique auprès des APC, eu égard à son importance majeure dans les futures opérations électroniques à travers les différentes prestations, expliquant qu’elle contient des applications qui seront prochainement exploitables. Cette carte est l’axe de toute opération de modernisation engagée d’autant qu’elle comprend un numéro national pour chaque citoyen qui lui permettra d’effectuer ses opérations au niveau des autres secteurs, a assuré le ministre.

Par ailleurs, M. Bedoui a affirmé que les projets de lois relatifs aux collectivités territoriales, à la démocratie participative, aux partis politiques et aux associations étaient des ateliers ouverts qui seront présentés au gouvernement puis au Conseil des ministres avant d’être soumis au Parlement pour adoption, ajoutant que ces lois seront conformes aux nouvelles valeurs constitutionnelles.

Il a relevé que l’administration algérienne sera en mesure d’organiser des élections électroniques à partir des législatives de 2022 et avec des compétences algériennes, soulignant cependant que la décision de recourir à ces élections électroniques appartient aux hautes autorités du pays. Estimant que 2017 a été l’année des élections par excellence à travers les deux importantes échéances qu’ont été les législatives et les locales, M. Bedoui s’est félicité du respect des échéances constitutionnelles après des perturbations dans le passé qui ont eu des résultats négatifs tant sur le plan national qu’international.

L’image de l’Algérie, dira-t-il, a été construite à travers le respect de ces échéances électorales, faisant état d’une révision de l’organisation administrative actuelle dans le cadre d’une proposition qui sera transmise au gouvernement pour la création de directions locales des élections, étant donné le caractère permanent de l’opération électorale. Sur un autre registre, le ministre a estimé que l’amélioration du service public s’est traduite par les projets et les réalisations accomplis et s’est cristallisée dans les réformes politiques et dans le dernier amendement de la Constitution qui a placé le citoyen au cœur des politiques publiques tout en l’associant dans la gestion des affaires publiques.

Le ministre a affirmé, à ce propos, que la réhabilitation du rôle de proximité des collectivités locales, les nombreuses mesures prises et le transfert aux communes de certains services qu’assuraient les daïras et les wilayas ont permis de rapprocher l’administration du citoyen et d’éradiquer la bureaucratie à travers l’assouplissement des procédures administratives et la modernisation des prestations du service public.

Le recours aux prestations électroniques n’a pas de limite pour atteindre une administration électronique, a-t-il fait savoir, ajoutant que le guichet électronique unifié sera généralisé en 2018 à l’ensemble des communes du pays outre les prestations de service à distance grâce à la signature électronique. Une opération tributaire de l’obtention par le citoyen d’une carte d’identité biométrique, dont 7 millions ont été délivrées, a précisé le ministre.permis de conduire biométrique.