Filière céréalière: Hamam  fait état  d’une augmentation de l’ordre de 1,3 millions d’hectares des surfaces  irriguées

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Le ministre des Ressources en eau, Ali Hamam a  mis l’accent, hier à Alger, sur l’impérative extension des surfaces  irriguées et la nécessité de recourir aux techniques d’irrigation complémentaire pour augmenter le volume de production dans la filière  céréalière.

Lors de son intervention à la conférence nationale sur le développement de la filière céréalière, M. Hamam a expliqué que « la production des céréales  est intimement liée aux précipitations. Les variations climatiques compliquent davantage leur culture sans passer par l’irrigation complémentaire ». La coordination entre les secteurs des Ressources en eau et de  l’Agriculture repose, dans ce sens, sur la valorisation des capacités actuelles des surfaces irriguées à travers des opération de réhabilitation et de modernisation des systèmes d’irrigation utilisés, d’une part, et la  création de grands périmètres irrigués à partir de barrages et d’autres, dans les Hauts plateaux et le Sud, irrigués essentiellement par les eaux souterraines, d’autre part. Le secteur mise en parallèle sur l’irrigation complémentaire des céréales  à partir des grandes superficies gérées par l’Office national de l’irrigation et du drainage (ONID) ou des oueds situés aux abords des barrages. Cette démarche permettrait, selon le ministre, d’atteindre des moyennes de développement « supérieures et durables » à même de diminuer sensiblement la  facture alimentaire et contribuer au développement de l’économie nationale en l’érigeant en une économie productive et créatrice de richesses. Au cours de sa présentation des projets d’irrigation, M. Hamam a fait état d’une augmentation de l’ordre de 1,3 millions d’hectares des surfaces irriguées, dont 300 hectares alimentées des grands périmètres, annonçant la  programmation de 30 puits profonds devant être réalisés à Ouargla, El oued et Biskra et 5 barrages en cours de réalisation. Pour sa part, la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fatima Zohra a relevé l’importance d’étudier les effets des changements climatiques sur les activités agricoles et à leur tête la filière céréalière selon une vision prospective. Au sujet du rôle des énergies renouvelables dans l’augmentation du  rendement de la filière en question, la ministre a fait état du lancement de plusieurs projets, devant être financés par le Fonds national de l’environnement et du littoral (FNEL), pour répondre aux besoins des exploitations agricoles particulièrement dans les zones isolées, annonçant par la même la fin de l’élaboration du Plan national climat (PNC) qui sera présenté au Gouvernement début septembre prochain. Intervenant à l’ouverture de la conférence, le directeur général de  l’Organisation arabe de développement agricole (OADA), Ibrahim Adam Ahmed El-Dekhairi a estimé que les efforts consentis pour la réforme du secteur de l’Agriculture dans le monde arabe doivent se focaliser sur une approche sous-tendant environnement et économie ainsi que sur la modernisation des systèmes agricoles. Les pays arabes enregistrent certes des bénéfices via les opérations d’export dans certaines filières, mais elles connaissent un déficit en matière de céréales, de sucre, d’huiles et de viandes, avec un fossé  s’élevant à 34 milliards USD en 2018, dont 51 % dans la filière céréalière.  

Salem N