FAF: Une AGO sous tension

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Ce jeudi se tiendra l’Assemblée générale ordinaire (AGO) de la FAF, à partir de 10h00 à l’Ecole supérieure de l’hôtellerie et de la restauration d’Alger (ESHRA). Cette fois, les dirigeants de la FAF ont voulu changer de cadre en délaissant, une fois n’est pas coutume, Sidi Moussa, où se sont déroulées pratiquement toutes les AG de la Fédération depuis une dizaine d’années.

Cela dit, l’essentiel est ailleurs. En effet, l’assemblée prévue aujourd’hui est le préambule de l’AG extraordinaire élective qui devrait avoir lieu dans quelques semaines. Mais avant, le président démissionnaire, Charef-Eddine Amara doit d’abord présenter son bilan moral et financier à l’approbation par les membres de l’AG. Des membres dont le nombre a été fortement réduit, puisque les représentants de la Ligue 2 y sont exclus, tout comme le truculent président de la JS Saoura, Mohamed Zerouati (suspendu). Certains observateurs voient dans ces manœuvres une tentative du président sortant de faire passer son bilan sans heurts et sans contestations. Il n’empêche que la réunion de ce jeudi s’annonce difficile pour le patron de la FAF, surtout à la lecture de son bilan financier qui accuse un gros déficit estimé à 130 milliards de centimes sur la seule année 2021. Un déficit dû essentiellement aux dépenses faramineuses ayant trait aux primes des joueurs de l’équipe nationale, suite à leur qualification à la CAN (60 milliards de centimes), mais aussi aux salaires des différents staffs techniques des équipes nationales (60 milliards de centimes environ). D’un autre côté, la FAF n’a pas eu de nouvelles entrées d’argent durant cette même période puisqu’elle n’a enregistré aucun nouveau sponsor. Visiblement, le court règne de Charef-Eddine Amara n’a pas été de tout repos. Il a été un fiasco à tous les niveaux. Mais c’est la cruelle élimination de l’équipe nationale du Mondial qui a précipité son départ, après seulement huit mois à la tête de la FAF. Il faut dire aussi que depuis son intronisation, il n’a jamais bénéficié du soutien de la grande famille du football, lui reprochant souvent ses méconnaissances et son inexpérience dans le domaine. Il a même été contesté par son propre Bureau fédéral. Aujourd’hui, il doit partir tout en essayant de sauver ce qui peut encore l’être.  Amara tient néanmoins à ce que toute son équipe parte avec lui. C’est sa dernière «mission» à laquelle il tient beaucoup. Mais certains membres du Bureau fédéral n’ont pas l’intention de démissionner. Un climat électrique en somme qui risque de faire des étincelles lors de l’AG de ce jeudi. Une AG à laquelle les médias ne sont pas vraiment conviés, puisque les journalistes n’assisteront qu’à la séance plénière avant de quitter la salle, car les travaux de l’AGO se dérouleront à huis clos. Que veut-on cacher ?

Ali Nezlioui