Depuis Bamako où il a assisté à l’investiture du Président Keïta: Ouyahia réitère l’attachement et le soutien de l’Algérie au processus de paix au Mali

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Depuis la capitale malienne, Bamako, où il a représenté le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à la cérémonie d’investiture du président Ibrahim Boubekeur Keïta, réélu pour un nouveau mandat, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a saisi cette opportunité pour réitérer l’attachement de l’Algérie et son soutien au processus de paix au Mali.

Ouyahia, qui était accompagné du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a eu des entretiens avec son homologue malien, Soumeylou Boubèye Maïga, au cours desquels il a réaffirmé la solidarité de l’Algérie, son attachement et son soutien à son voisin malien, tout en soulignant l’excellence des relations liant les deux pays. Ouyahia qui a annoncé, par la même occasion, la tenue prochainement d’un forum des hommes d’affaires des deux pays, a relevé la convergence de vues entre les deux parties sur plusieurs questions d’intérêt commun, ajoutant que l’Algérie demeure mobilisée aux côtés du Mali pour la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation, issu du processus d’Alger à travers une solution politique inclusive et le respect de l’unité nationale dans ce pays.

Pour rappel, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait exprimé, dans un message transmis à son homologue malien, la solidarité et le soutien indéfectibles de l’Algérie au peuple et au gouvernement maliens. «L’Algérie qui reste solidaire avec le Mali frère dans sa quête de la paix et de la stabilité, exprime son attachement à l’accomplissement du processus de paix au Mali, de manière irréversible, inclusive et durable», avait-il assuré. La dernière visite effectuée en Algérie par le président malien avait permis de conforter une longue tradition de fraternité, de solidarité, de coopération et de bon voisinage, qui existe entre l’Algérie et le Mali et les entretiens qu’ont eus à cette occasion les deux chefs d’Etat avaient permis d’échanger leurs vues sur les questions régionales et internationales, au premier chef desquelles la mise en œuvre de l’Accord d‘Alger pour la paix et la réconciliation au Mali et au bénéfice de ses voisins ainsi que de la sécurité dans la sous région.

Les orientations des Présidents Bouteflika et Keita ont guidé aussi les travaux des délégations des deux pays pour la promotion de la coopération bilatérale et des échanges dans tous les domaines au bénéfice des deux peuples, au moment où les relations historiques entre les deux pays ont connu une dynamique soutenue au cours de ces dernières années, marquée, notamment par le rôle central de l’Algérie dans la conclusion de l’accord de paix et de réconciliation pour un règlement pacifique de la crise au Mali. Au lendemain de la signature de cet accord, le président malien avait fait part de l’engagement de son pays à déployer toute son énergie pour le retour de la paix et de la stabilité afin que le monde retienne que l’Algérie n’a pas œuvré en vain. «Nous ferons tout pour réussir en vue du rétablissement de la paix, de la stabilité et de la prospérité au Mali et que le monde et l’histoire retiennent que l’Algérie n’a pas œuvré en vain», avait-il souligné. Evoquant les relations algéro-maliennes, Keïta avait déclaré que les deux pays ont «un avenir de coopération très brillant, stratégique, tourné vers la stabilité et le développement, à l’image de ses deux peuples qui veulent la paix». L’Accord de paix et de réconciliation au Mali a été conclu après cinq rounds de dialogue, engagé en juillet 2014, sous la conduite de la médiation internationale, dont l’Algérie était le chef de file. L’Algérie et le Mali ont affiché en de multiples occasions leur volonté commune d’aller de l’avant sur la voie du développement et de la diversification de leur coopération bilatérale.

L’évolution des relations entre Alger et Bamako est ponctuée par l’échange de visites au plus haut niveau des deux Etats, en vue de consolider cette relation d’amitié séculaire et ouvrir de nouvelles perspectives d’une coopération diversifiée. Les deux pays avaient décidé de mettre en place de nouveaux mécanismes dans le cadre du renforcement de leur coopération bilatérale, à travers la création d’un comité bilatéral chargé de suivre la mise en œuvre des décisions liées au règlement pacifique du conflit du nord du Mali. Ils avaient convenu également de l’élaboration et de la mise en œuvre d’arrangements de sécurité commune, prenant en considération le renforcement de la coopération militaire, sécuritaire et la lutte contre le terrorisme et le trafic. Il a été, aussi, question de la mise en place d’un programme spécial de développement économique des régions du Nord du Mali et des zones frontalières des deux pays et de réaliser un «programme spécial» d’appui humanitaire au bénéfice notamment des populations affectées des régions des deux pays.