COA: De quelle AG élective parlez-vous ?

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12 septembre, il est programmé l’AG élective du nouveau président du Comité olympique algérien, en remplacement du démissionnaire, Mustapha Berraf.

Quatre candidats sont en lice et dont la candidature a été retenue. Il s’agit, du médaillé de bronze aux JO de Sydney 2000, Abderrahmane Hammad, du président de la Fédération algérienne de Cyclisme, Mabrouk Kerboua, de l’ancienne arbitre international de football, Soumia Fergani, ainsi que de l’ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid Ali Lebib. En revanche, la candidature de Raouf Salim Bernaoui, l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, a été rejetée. Il faut dire que l’assemblée générale élective du COA, va se dérouler dans des conditions opaques et plutôt contestables. Et c’est un euphémisme.  En effet, selon la règlementation en vigueur, avant de tenir une AG élective, il faut au préalable installer une commission élue pour étudier et valider les candidatures déposées, ainsi qu’une commission de recours. Or dans ce cas, il n’y pas eu de commissions installées issues de l’assemblée. C’est le comité exécutif du COA réuni ce week-end dans lequel siègent, faut-il le préciser, deux candidats à la présidence, à savoir Mabrouk Kerboua et Abderrahmane Hammad, qui a délibéré au sujet des prétendants à la présidence. C’est un cas unique dans les annales du mouvement sportif national. Au-delà de la conformité de la candidature ou pas de l’ex-ministre Raouf Bernaoui, ce n’est pas au comité exécutif du COA de décider de son sort. Comment dans ces conditions, peut-on autoriser la tenue d’une assemblée élective qui bafoue ses propres textes. A croire que nous sommes dans une jungle où chacun dicte sa loi. Les autorités du pays, notamment le ministère de la Jeunesse et des Sports doit intervenir pour mettre un terme à cette mascarade. C’est la Tutelle qui est en effet la garante de l’application des lois de la République. Le Comité olympique algérien qui devrait être le modèle et la référence pour toutes les autres Fédérations, est malheureusement devenu, ces dernières années, un repaire pour trafiquants et autres intrigants et comploteurs. Même après la démission forcée de son ancien président, Mustapha Berraf, il semble que rien n’a changé. Il est toujours dominé et sous l’influence de l’ancienne équipe appartenant à la Issaba et dont l’objectif est de se perpétuer au pouvoir par n’importe quel moyen. Elle a mis tous les atouts de son côté pour rester aux commandes en mettant en avant ses propres candidats. Il ne faut pas être un clerc pour deviner lesquels. Elle a fait le vide autour d’elle en déblayant le terrain avant d’organiser «son» AG élective. Il va sans dire que si les autorités vont laisser faire, elles deviendront de facto des complices et fossoyeurs du Mouvement sportif national. Au moment où tous les secteurs névralgiques du pays connaissent des changements et une remise en cause, le sport ne doit pas échapper à cette purge. Il en a grandement besoin pour se relancer, après des décennies d’abandon et de déchéance.

Ali Nezlioui