Benhabylès : «L’aide de l’Algérie aux ressortissants africains, une culture bien enracinée»

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La présidente du Croissant- Rouge algérien (CRA), Saïda Benhabylès a affirmé, hier que l’aide humanitaire de l’Algérie en direction des ressortissants africains se trouvant sur son territoire en raison de tensions sécuritaires dans leurs pays «témoigne d’une culture bien enracinée et non d’un programme politique. Invitée de la chaîne Une de la Radio Algérienne, Mme Benhabyles a affirmé que les efforts de l’Algérie en matière de solidarité humanitaire envers les ressortissants africains «ne procède pas d’une politique conjoncturelle dictée par les Chartes internationales ou par la situation prévalant dans leur pays», ajoutant que l’histoire de l’Algérie «est riche en leçons données dans ce domaine». Les déclarations de la présidente du CRA interviennent en réponse aux accusations dirigées contre l’Algérie concernant sa gestion de la question des migrants africains.

Saïds Benhabylès a indiqué, dans ce sens que «la propagande tendancieuse reliée par des porte-voix bien connus n’entame pas l’image de l’Etat algérien, mais constitue surtout une allégation diffamatoire contre le peuple algérien et une atteinte à ses valeurs».  Concernant les opérations de rapatriement des ressortissants africains vers leurs pays à la demande de leurs gouvernements, Mme Benhabylès a indiqué que beaucoup parmi ces migrants dont le nombre a atteint 18 466 personnes ont «exprimé leur satisfaction de pouvoir retourner dans leurs pays pour plusieurs raisons, notamment celle d’échapper à des réseaux criminels nigériens spécialisés dans la mendicité et la prostitution». Elle a précisé, à ce propos, que 9 000 d’entre eux, dont la majorité sont des femmes et des mineurs, ont été exploités par ces réseaux». D’autre part, Mme Benhabylès a rappelé que les opérations de rapatriement se sont déroulées dans un climat garantissant la dignité humaine à travers la mobilisation d’autocars climatisés, de médecins, de psychologues et de bénévoles, outre, le recours à des étudiants nigériens afin de pouvoir communiquer avec les migrants dans leur dialecte». Concernant la couverture sanitaire, elle a affirmé que les autorités algériennes «ont veillé à assurer la prise en charge des malades et la vaccination des enfants tout en interdisant aux femmes enceintes de voyager jusqu’après accouchement pour éviter de mettre leur vie en péril». Les autorités algériennes «ne se sont pas contentées de conduire les migrants aux frontières, mais se sont employées à les accompagner à Agadas (Niger) pour assurer leur sécurité», a-t-elle encore dit.  Concernant la révision par l’Algérie de sa stratégie de gestion du dossier des migrants africains après les accusations fallacieuses dont elle a fait l’objet, la présidente du CRA a indiqué que l’Etat algérien était seul habilité à trancher la question, estimant nécessaire de «déterminer les responsabilités, d’éviter l’exploitation politique de ce dossier et de concrétiser les décisions issues des réunions internationales dont les sommets de La Vallete et Istanbul seules réfugiés». A cet effet, elle a fait remarquer que l’Algérie «finance seule ce dossier et la Suisse est le seul pays à avoir réalisé des microprojets en vertu des accords signés dans le cadre de l’Organisation internationale pour le migrations (OIM) au profit des ressortissants nigériens qui se trouvaient sur le sol algérien». Les accords conclus par l’Algérie avec plusieurs pays au titre du programme mondial pour l’alimentation et la Haute commission aux réfugiés «portent uniquement sur l’aide aux Sahraouis alors que l’Algérie n’a reçu aucun soutien pour les autres».

Elle a ajouté également, que l’Algérie «s’est refusée de faire de la propagande ou de la publicité sur ses initiatives humanitaires comme l’effacement de la dette et autres convaincue en cela du principe de solidarité, notamment en direction des pays africains. Et ce qui arrive ne la dissuadera pas de continuer à apporter aide et soutien à toutes les catégories vulnérables», a-t- elle poursuivi. S’exprimant sur certains cas de violence à l’encontre de ressortissants africains, Mme Benhabylès a précisé qu’il s’agissait de cas isolés pouvant arriver même aux Algériens pour des raisons sans importance comme les résultats d’un match de football par exemple, mais certains se sont empressés d’exploiter cela pour ternir l’image de l’Algérie». Par ailleurs, elle a déclaré qu’«il est important de rester vigilant à l’égard de certains actes illicites de ressortissants africains qui touchent la sécurité du citoyen. Des affaires traitées par les services de sûreté qui se sont évertués à contenir tout dépassement aux conséquences néfastes», a-t-elle conclu.