Avant-première à Alger du long métrage «M»

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Le long métrage M, 1ère œuvre cinématographique du réalisateur Omar Zaghadi qui explore le genre d’épouvante, a été projeté, ce samedi soir, en avantpremière, à Alger.

Produit par Constantin, une boîte privée basée à Constantine, le premier film de cet ancien assistant réalisateur a été présenté à la presse, explore durant 70 mn le film d’horreur, un genre cinématographique carrément absent dans le ciné- ma algérien. M, qui a pour scène une grotte obscure, s’inspire d’une légende locale selon laquelle une force malveillante traque les visiteurs d’une caverne où se trouve une tombe. Un groupe de jeunes se rendent alors, dans cette caverne pour le tournage d’un film qui a mal tourné dès le début de la prise des premières scènes quand, soudainement, des bruits et des mouvements étranges s’y font entendre. Traqués par cet humanoïde «invisible» qui hante les lieux, les jeunes comédiens dont des femmes tentent de résister, croyant au début du tournage à de justes hallucinations avant qu’ils réalisent qu’une force malveillante surgit d’une tombe d’un enfant se trouvant à proximité d’un lac. La grotte qui a servi de décor naturel clos à ce film tourné à Annaba, Guelma et Constantine, suggère par l’obscurité et le calme des lieux, une «certaine» frayeur, accentuée par des effets sonores et visuels qui provoquent chez le spectateur une situation de frisson et de malaise. Servis par des comédiens qui ont fait leur première apparition sur le grand écran, le film présenté comme un film d’horreur, pâtit du manque de maî- trise des codes de ce genre cinématographique qui repose sur la création d’effets d’horreur : la frayeur et la violence créatrices d’émotions et de frissons. Or, le réalisateur s’est limité à utiliser une balance des blancs pour créer un effet plus prononcé et des éclairages accentués sur certains objets de décors comme lac et la tombe, lieux suggérant la peur. Habillé d’une musique subtile, cosigné Ahcène Caméléon Bhar Bensalem, le film a réussi, toutefois, à susciter chez le spectateur un sentiment de frayeur causé par un effet de surprise, accentuée par la claustrophobie, l’obscurité ainsi que les sons des respirations, le bruit des eaux, les pas et les cris donnant ainsi au film plus de relief et une ambiance terrifiante. A l’issue de la projection, Omar Zaghadi explique que son film, entamé en 2016, était une «première expérience» qui amorce l’exploration du film d’horreur en Algérie, un genre jamais exploré en long métrage dans le cinéma algérien malgré un intérêt particulier des cinéphiles pour ce genre cinématographique. A propos du financement, le réalisateur précise que le film était réalisé avec ses propres moyens financiers, ajoutant qu’il n’a sollicité «aucune subvention publique». M sortira dans les salles à partir du 21 février à Alger, Constantine, Boumerdès et Oran