Le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche a tenu, samedi 14 juin 2025, une rencontre nationale consacrée à la mise en œuvre de l’instruction ministérielle conjointe relative à l’assainissement du foncier agricole relevant du domaine privé de l’État.
La réunion, présidée par le secrétaire général du ministère, Hamid Ben Saad, s’est tenue au siège de la Chambre nationale d’agriculture en présence des directeurs des services agricoles des 58 wilayas, de la directrice générale de l’Office de développement de l’agriculture industrielle en terres sahariennes (ODAS), du directeur général de l’Office national des terres agricoles (ONTA), des membres de la commission nationale de suivi, ainsi que de représentants du mouvement associatif agricole et de plusieurs secteurs ministériels concernés. L’instruction, signée le 1er juin 2025 par plusieurs ministres, s’inscrit dans le cadre des orientations du président de la République, formulées à l’occasion du cinquantenaire de l’Union nationale des agriculteurs algériens. Elle vise à régulariser et clôturer le dossier du foncier agricole avant la fin de l’année. La feuille de route présentée lors de cette rencontre prévoit, entre autres, la récupération des terres non exploitées, la stabilisation juridique des agriculteurs actifs, ainsi que l’encouragement des grands investissements agricoles, notamment dans les zones sahariennes. Une plateforme numérique dédiée a également été dévoilée, destinée à centraliser les données et à faciliter le suivi opérationnel à travers le territoire. Selon M. Ben Saad, cette instruction marque une étape décisive dans la volonté de l’État de réorganiser et valoriser le foncier agricole de manière rationnelle, équitable et durable. Elle constitue un outil pratique pour les cadres chargés de sa mise en œuvre, en s’appuyant sur la législation existante et les principes de bonne gouvernance. Le secrétaire général a souligné l’importance du renforcement de la coordination entre l’assainissement et la récupération effective des terres, de la lutte contre le détournement de vocation des terres agricoles, et de la mobilisation de l’ensemble des acteurs institutionnels au niveau central et local. Il a enfin appelé à une mobilisation totale et transparente pour lever les obstacles persistants, considérant le foncier agricole comme un levier stratégique du développement économique et social du pays.
Nora Mohammedi