Rougeole: la couverture vaccinale au plus bas dans le monde

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Ce déclin place des millions d’enfants en danger, alerte un rapport mondial de l’Unicef. La pandémie de Covid a eu bien des répercussions à travers la planète, mais l’une d’elle place directement des millions en danger. Il s’agit de la baisse très sensible de la couverture vaccinale contre la rougeole, une maladie potentiellement mortelle. Ephrem Tekle Lemango, en charge des programmes de vaccination à l’Unicef, indiquait ainsi dans un communiqué mercredi : Depuis trois ans, nous sonnons l’alarme sur les taux de vaccination en déclin, et le risque accru pour la santé des enfants dans le monde. Et il ajoutait : “Nous avons une fenêtre de tir serrée pour regagner le terrain perdu”. Cette inquiétude est partagée par Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur de l’OMS : “Derrière chaque statistique dans ce rapport, se trouve un enfant à risque face à une maladie évitable”. Il blâme “les programmes d’immunisation”, lesquels “ont gravement été affectés” par la pandémie de Covid. Jugez-en : l’année dernière, ce sont pas moins de 40 millions d’enfants qui ont manqué une dose de vaccin (25 millions en rapport avec la première dose, 14,7 autres millions avec la seconde).

Couverture vaccinale au plus bas depuis 2008

Alors que le taux de vaccination contre cette maladie contagieuse est le plus faible depuis près de 15 ans, citons parmi les pays dans lesquels vivent le plus grand nombre d’enfants non immunisés : le Nigeria, l’Inde, la République démocratique du Congo, l’Éthiopie ou encore l’Indonésie. D’autres chiffres ? En 2021, on estime à 9 millions de cas de rougeole à travers le monde, pour 128 000 morts.

Un nombre de décès en hausse

Certes, d’un côté les infections ont diminué en nombre depuis le début de ce siècle, mais de l’autre celui de cas et de décès estimés était plus élevé en 2021 qu’en 2020. Au mois d’avril dernier, l’OMS avait prévenu que les cas signalés de rougeole avaient explosé de près de 8début de 2022. Elizabeth Cousens, présidente de la Fondation pour les Nations unies, alerte : “Il n’y a pas de temps à perdre, nous devons travailler urgemment pour nous assurer que ces vaccins vitaux arrivent jusqu’à chaque enfant”.