Produits alimentaires: Baisse des importations sur les 8 premiers mois de 2018

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Photo Fatah Guidoum@L'Echo d'Algérie

La facture globale des importations des produits alimentaires a enregistré une légère diminution sur les huit premiers mois de 2018, à l’exception des céréales et des tourteaux extraits des oléagineux, a appris la presse auprès des Douanes.

La facture globale d’importation du groupe des produits alimentaires a atteint 5,894 milliards de dollars (mds usd) entre janvier et fin août 2018 contre 5,901 mds usd durant la même période de 2017, en baisse de sept millions usd (-0,12%), a précisé le Centre national des transmissions et du systè- me d’information des Douanes (Cntsid). Mais sur les 5,894 mds usd d’importations alimentaires globales, la facture des sept principaux produits alimentaires (céréales, laits, tourteaux et résidus de l’extraction de soja, sucre et sucreries, café et thé, légumes secs et viandes) a légèrement augmenté à 4,752 mds usd contre 4,695 mds usd, en hausse de 1,22%. Ainsi, la facture des céréales, semoule et farine, représentant près de 37% des importations alimentaires de l’Algérie, a grimpé à près de 2,17 mds usd contre 1,93 mds usd, soit une augmentation de 234 millions usd (+12,1%). Les importations des tourteaux et résidus de l’extraction de soja ont aussi augmenté pour atteindre 476,4 millions usd contre 314,32 millions usd, en hausse de 51,56% entre les deux périodes de comparaison. En revanche, les importations pour le reste des produits alimentaires essentiels ont enregistré des baisses. Ainsi, la facture des achats à l’étranger du lait et produits laitiers s’est chiffrée à 967,1 millions usd contre 1,011 md usd, en baisse de 44 millions usd (-4,4%). La baisse a aussi concerné le sucre et sucreries dont les importations ont été de 579,23 millions usd contre 755,94 millions usd (-23,4%). Même tendance baissière pour les viandes qui ont été importées pour un montant de 131,57 millions usd contre 162,73 millions usd (-19,15%). De même, les importations du café et thé ont été réduites à 238,21 millions usd contre 287,9 millions usd (-17,3%). Pour les légumes secs, les importations ont baissé à 191,25 millions usd contre 228,12 millions usd (-16,2%). En dehors de ces sept principaux produits, le reste du Groupe des produits alimentaires a été importé pour 1,142 mds usd de janvier à fin août 2018 contre 1,206 mds usd de janvier à fin août 2017 (-5%). Concernant les huiles destinées à l’industrie alimentaire (classées dans le Groupe des biens destinés au fonctionnement de l’outil de production), leurs importations ont augmenté à 589,4 millions usd sur les 8 premiers mois de 2018 contre 541,21 millions usd sur la même période de 2017 (+9%). Ainsi, la facture globale du Groupe des produits alimentaires et des huiles destinées à l’industrie alimentaire s’est chiffrée à 6,48 mds usd contre 6,44 mds usd.

Hausse des importations des médicaments

Par ailleurs, la facture d’importation des médicaments a augmenté durant les huit premiers mois de 2018, en se chiffrant à 1,474 md usd contre 1,259 md usd à la même période de 2017, en hausse de plus de 215 millions usd (+17,1%). En outre, la facture des importations des antibiotiques a aussi connu une hausse pour atteindre 70,34 millions usd sur les huit premiers mois 2018 contre 56,54 millions usd à la même période de l’année écoulée (+24,4%). Pour rappel, de nouveaux mécanismes d’encadrement des importations de marchandises, dont des produits alimentaires, avaient été mis en place dès le début de l’année dans le but de réduire le déficit commercial et de promouvoir la production nationale. Il avait ainsi été décidé de la suspension provisoire d’importation de plus de 800 produits et l’instauration de mesures à caractère tarifaire prévues par les dispositions de la loi de finances pour 2018, et ce, à travers l’élargissement de la liste des marchandises soumises à la Taxe intérieure de consommation (TIC) au taux de 30% et le relèvement des droits de douane pour des produits alimentaires. En outre, la loi de finances complémentaire 2018 a institué un Droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS) applicable aux opérations d’importation de marchandises, qui est fixé entre 30% et 200% et sera perçu en sus des droits de douane. Le DAPS n’est pas encore entré en vigueur sachant que quatre paramètres pour l’identification des produits à soumettre au DAPS et des taux y afférents ont été retenus. Il s’agit de la capacité de production installée, le taux de couverture du marché national, les perspectives d’investissement ainsi que les perspectives d’exportation.