Pour sa seconde sortie dans la capitale en l’espace de quelques jours: Le président Bouteflika renoue avec l’épreuve du terrain

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Photo L'Echo d'Algérie@

Pour sa seconde sortie dans la capitale en l’espace de quelques jours, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, aura renoué de fort belle manière avec l’épreuve du terrain et a eu droit, pour la circonstance, d’un accueil des plus chaleureux.

Le chef de l’Etat qui était accompagné, durant cette visite, du ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aissa, du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, et du ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelwahid Temmar, a procédé à l’inauguration du siège de la Zaouïa Belkaidia à Tixeraine et inspecté le projet de réalisation de la Grande Mosquée d’Alger à Mohammedia.

Au niveau de la Zaouïa Belkaidia, flambant neuf, le chef de l’Etat a été accueilli chaleureusement par des salves de barouds et des youyous. Sur place, il a assisté, aux côtés du Cheikh de la Zaouïa, Abdelatif Belkaid, à une récitation de versets coraniques et de « madihs » religieux prononcés par les chouyoukh et étudiants de la Zaouïa.

Après avoir récité la Fatiha du Saint Coran, le président Bouteflika a prié avant d’assister à une projection vidéo qui a mis en avant les différentes étapes de réalisation de cet édifice religieux.

Ce lieu de culte, érigé sur une superficie globale de 5 hectares, compte une salle de prière d’une superficie de 1.200 m2 ornée de fragments de carreaux de faïences multicolores et de la mosaïque rappelant l’époque andalouse, éclairée par des lustres en bronze et en cristal.

Cette salle, qui peut accueillir plus de 3.300 fidèles, est l’un des nombreux édifices de cette Zaouïa qui peut accueillir un total de 25.000 fidèles.

La Zaouïa abrite aussi une école coranique de 1.200 m2 d’une capacité d’accueil de plus 300 places en internat, une bibliothèque de 1.200 m2 comptant plus de 500.000 manuscrits ainsi que d’autres ouvrages traitant de domaines variés.

Le chef de l’Etat s’est rendu, par la suite, à la grande mosquée d’Alger où il a effectué une visite d’inspection à ce projet dont les travaux de réalisation sont « très avancés et devront être livrés fin 2018 », selon la projection vidéo présentée au président de la République.

La mosquée d’Alger, réalisée sur une superficie de 27 hectares, est considérée comme la plus grande en Afrique et la troisième dans le monde après celles de la Mecque (Masdjid Al-Haram) et de Médine (Masdjid Al-Nabawi) et dotée du plus haut minaret au monde. L`imposant édifice, édifié au cœur de la baie d’Alger, compte une immense salle de prière d`une superficie de 20.000 m2, entourée d`innombrables colonnades en marbre, un minaret haut de 267 mètres, une bibliothèque, un centre culturel, une maison du Coran, ainsi que des jardins, un parking, des blocs administratifs et des postes de protection civile et de sûreté et des espaces de restauration.

Outre la salle de prière d`une capacité d`accueil de 120.000 fidèles, cette mosquée comptera un musée d`arts et d`histoire islamiques ainsi qu’un centre d`études sur l`histoire de l`Algérie.

Par ailleurs, le chef de l’Etat a affirmé dans un message à l’occasion de la célébration de la « Journée Internationale du vivre ensemble », que la proclamation de cette journée traduit une reconnaissance du rôle de l’Algérie dans la promotion de la paix.

La « Journée Internationale du vivre ensemble – Le 16 mai de chaque année» a été proclamée, le 8 décembre 2017 par l’Assemblé générale de l’Organisation des Nations Unies, à l’initiative de l’Association Internationale Soufie Alawiyya, avec le soutien de son pays l’Algérie.

En second lieu, cette initiative, a poursuivi le Président de la République, « est portée par des valeurs morales, culturelles, sociales et humaines auxquelles notre peuple modéré est foncièrement attaché, et exprime tout autant le fort engagement de notre peuple pour que ces valeurs universelles prennent la place qui doit être la leur dans les relations entre les Nations et les peuples du monde entier ».

En troisième lieu, a-t-il ajouté, cette proclamation traduit « l’engagement de l’Algérie et de la communauté internationale « à œuvrer davantage à la promotion de la culture de la paix et du dialogue tant au sein des sociétés qu’entre les Nations, ceci à un moment où les lignes de rupture et les facteurs de division se multiplient ».

L’Algérie, explicite encore le chef de l’Etat, a « constamment prôné la promotion du dialogue de l’entente et de la coopération entre les religions et les cultures, puisant pour cela ses références dans les enseignements de notre sainte religion l’Islam », religion qui « prône la paix et la coexistence ainsi que le montrent des siècles d’histoire de l’humanité, à travers les continents ».

Le seul objectif qui vaille la peine à travers la politique de la réconciliation nationale, est « celui du renforcement de l’unité nationale, de la consolidation de la cohésion de notre peuple, de la protection de notre souveraineté nationale et de la construction, ensemble dans une démarche solidaire, d’une Algérie moderne à laquelle chacune et chacun d’entre nous est fier d’appartenir », affirme notamment le Président de la République.

C’est dans cet esprit qu’ont été inscrits «avec clarté et précision » dans la constitution, des « composantes de l’identité nationale que sont l’Islam, l’Arabité et l’Amazighité » et « la nécessité de les soustraire aux exploitations politiques et politiciennes », la « promotion de politiques économiques, sociales et culturelles mues par l’exigence d’inclusivité et de justice sociale, ainsi que des stratégies de développement du territoire guidées par une répartition équitable des chances, de la richesse nationale et de la prospérité ainsi générée ».

C’est sur cette voie aussi que s’inscrit, a encore souligné le président Bouteflika, « la dynamique de promotion de notre jeune démocratie en ce qu’elle contribue à ancrer dans les esprits et dans les comportements des hommes comme des institutions les valeurs intrinsèques du vivre ensemble, par le renforcement de l’Etat de droit, le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales».

De même que «c’est à ce chapitre que s’inscrivent aussi les importantes avancées enregistrées par notre pays dans la promotion des droits et du statut de la femme au sein de notre société et du rôle déterminant qui reste le sien autant dans la protection de la cohésion sociale et nationale, que dans la transmission des valeurs fondatrices qui soudent la Nation algérienne depuis des millénaires », a-t-il encore expliqué.

«C’est à ce chapitre, enfin, qu’il faut inscrire la profonde réforme du système éducatif national, dont le rôle dans la formation du citoyen enraciné dans l’histoire millénaire de son pays, ancré dans les valeurs authentiques de son peuple, du citoyen attaché au travail et au sacrifice pour préserver l’indépendance de son pays et construire son avenir prospère », a relevé le Président de la République.

L’école algérienne, est à ce titre, appelée suivant les orientations du chef de l’Etat, « à essaimer davantage les valeurs du vivre ensemble en paix parmi les millions d’élèves ».

Le président Bouteflika a également affirmé que « l’action de l’Algérie en direction de son voisinage immédiat et de l’ensemble de ses partenaires a toujours été guidée par les principes de paix, de coexistence, de coopération et de bon voisinage ».

Cette philosophie a conduit l’Algérie, a-t-il expliqué, « parmi les tous premiers pays », à appuyer les efforts consentis « pour que prévale entre les peuples la culture de la paix, de la solidarité, de la tolérance et du dialogue ».

«Ces principes qui s’expriment à la fois dans le règlement des conflits politiques que dans l’instauration de relations économiques plus équilibrées », a souligné le Chef de l’Etat.

A cet égard, le Président Bouteflika a estimé que « notre peuple peut s’enorgueillir de l’appel précurseur de son pays, voilà cinq décennies, pour un dialogue mondial visant à fonder des relations économiques plus équitables et plus intégrées entre les pays développés et les peuples moins nantis lors d’une assemblée générale extraordinaire convoquée par l’ONU ».

Cette première célébration dans le monde entier de la journée du vivre ensemble est un motif « légitime satisfaction » de l’Algérie « d’avoir initié cette action qui s’inscrit dans la durée et vise à créer pour nos générations futures, et par elles-mêmes dans un avenir proche, un monde meilleur fondé sur la tolérance, le respect mutuel dans la différence, la diversité et la solidarité », a conclu le président de la République.