Conférence sur la solution à deux États: Alger plaide pour un cessez-le-feu immédiat et des mesures concrètes en faveur des Palestiniens

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Intervenant mardi à la Conférence de haut niveau des Nations Unies sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, l’ambassadeur Amar Bendjama, représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU, a réaffirmé la position ferme de son pays : la promotion d’une paix juste et durable passe impérativement par l’admission de la Palestine comme État membre de plein droit des Nations Unies.

Dans son allocution, le diplomate algérien a appelé à un cessez-le-feu immédiat, permanent et inconditionnel à Ghaza, dénonçant l’ampleur des destructions et le drame humanitaire en cours. « D’aucuns doivent s’interroger sur l’utilité de cette réunion, jugeant surréaliste de parler de l’établissement d’un État alors que nous assistons à la destruction de Ghaza et que nous voyons sa population affamée », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « C’est précisément dans les périodes les plus sombres qu’il faut rappeler les principes. L’histoire de l’Algérie nous a appris que la véritable réponse à l’occupation n’est pas la capitulation, le désespoir et le silence, mais la résistance, la détermination et la persévérance. » Rappelant que la déclaration de la création de l’État de Palestine a été proclamée à Alger en 1988, Bendjama a proposé trois étapes concrètes pour relancer la solution à deux États : L’admission de la Palestine comme État membre de plein droit à l’ONU, insistant sur le fait que « l’Algérie est le premier et seul pays à avoir officiellement lancé cet appel au Conseil de sécurité en janvier dernier », et que celui-ci a reçu le soutien « de la majorité écrasante des membres de l’organe onusien ». L’Algérie est prête, a-t-il assuré, à réitérer cette démarche. La reconnaissance de l’État de Palestine par toutes les nations qui ne l’ont pas encore fait. « L’Algérie, qui a été le premier pays à le faire il y a 37 ans, renouvelle aujourd’hui son appel à la communauté internationale. » La protection effective des Palestiniens sur leur terre, pour empêcher le déplacement forcé, protéger les territoires, criminaliser les colonies et mettre fin à l’impunité. « Il faut permettre aux Palestiniens de rester chez eux », a insisté l’ambassadeur. Avant toute avancée politique, Amar Bendjama a souligné l’urgence humanitaire : « Il faut garantir un cessez-le-feu immédiat, durable et inconditionnel à Ghaza, assurer l’acheminement des aides et mettre tout en œuvre pour éviter que les enfants ne meurent de faim. » Il a conclu son intervention en réaffirmant la position constante du président Abdelmadjid Tebboune : « L’Algérie continuera à soutenir la Palestine et ne renoncera jamais à la juste cause du peuple palestinien jusqu’à ce qu’il obtienne ses droits pleins et entiers. »

Malik C

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