Mystérieusement disparue depuis le 21 juillet devant chez elle alors qu’elle jouait avec ses cousins, a été retrouvée morte, a annoncé, ce jeudi 8 août, le procureur de la République près le tribunal de Ouacifs (40 kms au sud de Tizi-Ouzou).
La confirmation de la mort de l’enfant âgée de 4 ans intervient suite à une analyse ADN d’indices, dont un crâne et des cheveux, récupérés par la Gendarmerie nationale, réalisée par l’Institut national de criminologie et de criminalistique de Bouchaoui (Alger).
Les résultats d’expertise des indices récupérés au lieu-dit Azaghar, dans le village d’Ath Ali (commune d’Aït Toudert, à une cinquantaine de kilomètres de Tizi-Ouzou), concernant la petite Nihal, ont révélé leurs lot d’horreur, c’est bien d’elle qu’il s’agit.
Une conférence de presse s’est tenue vers 14h au tribunal de Ouacifs, territorialement compétent pour annoncer les résultats d’expertise de ces indices, à savoir un crâne appartenant à un enfant, des ossements, des cheveux et des effets vestimentaires. Le 21 juillet dernier, Nihal Si Mohand, 4 ans, venue d’Oran avec ses parents, a disparu peu de temps après son arrivée chez ses grands parents au village Ath Ali.
«C’est tout ce que nous pouvons déclarer pour le moment concernant la disparition de la défunte et les premiers résultats de l’enquête qui se poursuit sur le terrain», avait indiqué Fodhil Takharoubt, procureur de la République près le tribunal des Ouacifs, affirmant que tous les moyens humains et matériels étaient mobilisés dans le cadre des investigations qui se poursuivent actuellement et que les différents services de sécurité ainsi que les autorités judiciaires font de leur mieux pour éclairer l’opinion publique sur cette affaire.
Il avait alors ajouté que ces services «informeront en temps opportun la famille de la victime, la presse et l’opinion publique sur l’évolution de l’enquête et le travail des équipes de recherche et d’investigations sur le terrain». Le procureur de la République a rappelé au cours du point de presse que la petite Nihal avait disparu le 21 juillet dernier alors qu’elle se trouvait devant le domicile familial au village Aït Abdelouahab, dans la commune d’Aït Toudert relevant de la daïra des Ouacifs et qu’un plan national avait été actionné juste après la plainte déposée par ses parents pour faire face à la situation.
Des moyens humains et matériels importants ont été mobilisés dans le cadre de ce plan national pour aboutir à un dénouement rapide de cette affaire, a-t-il encore signalé. Après quelques jours de travail sur le terrain, des indices ont été retrouvés par les éléments de la brigade de recherche et d’investigation de la Gendarmerie nationale qui travaillaient sur le terrain, dont des ossements et une robe tachée de sang qui ont été transférés à l’Institut national de criminalistique et de criminologie pour analyse, a-t-il tenu à rappeler.
Il a expliqué, au terme de la conférence, que «la gravité de l’affaire et l’obligation de discrétion dans le déroulement de l’enquête» l’empêchent de donner d’autres détails à l’heure actuelle. La mauvaise nouvelle est tombée, Nihal Si Mohand est morte, probablement tuée par son ou ses ravisseurs. Au village Aït Abdelouahab, les habitants sont tétanisés et les proches de la fillette complètement anéantis.
Vers 16 heures, une heure après la confirmation du décès de la petite Nihal, de nombreux habitants s’étaient rassemblés devant la demeure de l’oncle maternel de la victime pour apporter leur soutien en cette douloureuse circonstance.