Nations Unies: le Groupe A3+ appelle à sortir le processus politique en Syrie de l’impasse

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Le groupe A3+ a appelé, mercredi soir à New York, à sortir le processus politique en Syrie de l’impasse et à parvenir à une solution garantissant l’unité, la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale du pays, exhortant le Conseil de sécurité à aider les Syriens à régler le conflit qui ravage leur pays depuis 13 ans.

Cette déclaration du groupe A3+, qui regroupe les trois pays africains membres non permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (l’Algérie, la Sierra Leone et le Mozambique) ainsi que la République du Guyana, de la région des Caraïbes, a été lue par le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies, l’ambassadeur Amar Bendjama, lors d’un briefing sur les développements politiques et humanitaires en Syrie.

« Le groupe A3+ est fermement convaincu que le règlement de la crise syrienne doit être politique et décidé par le peuple syrien », a-t-il soutenu, appelant le Conseil de sécurité à aider les Syriens à régler le conflit qui déchire leur pays.

Le diplomate a mis en avant « le soutien du groupe A3+ à un processus politique conduit par les Syriens », précisant que « c’est l’unique voie vers la solution escomptée comme stipulé dans la résolution 2254 ». Il a insisté sur la nécessité de la tenue des réunions du comité constitutionnel.

Le groupe A3+ a exprimé son soutien aux démarches de l’envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Geir Pedersen, appelant toutes les parties concernées à collaborer avec lui de manière constructive afin de sortir le processus politique de l’impasse. Rappelant que cette réunion se tient au moment où la situation au Proche-Orient s’aggrave, M. Bendjama a précisé que l’agression contre Ghaza et le Liban outre l’instabilité accrue dans le Golan syrien impacte considérablement la Syrie, exprimant la profonde inquiétude du groupe A3+ face à cette situation. « La situation humanitaire et sécuritaire, déjà fragile, pourrait facilement replonger la Syrie dans une spirale de violence, un scénario que nous cherchons tous à éviter », a-t-il mis en garde. Le groupe a exprimé sa profonde inquiétude face aux informations sur les activités de déminage dans la zone d’opération de la Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD), dénonçant toute atteinte à la souveraineté syrienne. Il a plaidé également pour l’apaisement et un cessez-le-feu en Syrie et au niveau régional, précisément à Ghaza et au Liban.

Dans son communiqué, le groupe « a appelé toutes les parties agissantes à faire preuve de retenue extrême et à éviter à la Syrie davantage de confrontations militaires », affirmant que les récents évènements signalés, durant les dernières semaines, avec la réapparition de la menace terroriste dans ce pays imposent de parvenir à un règlement politique de la crise, qui préserve l’unité de la Syrie ainsi que sa souveraineté, son indépendance et son intégrité territoriale. Dans ce contexte, le groupe a souligné l’impératif de continuer à assurer la protection de la force onusienne (FNUOD) au Golan et le respect de l’Accord de1974 sur le dégagement des forces qui a constitué la base de la stabilité régionale pour des décennies durant. Concernant la situation humanitaire en Syrie, M. Bendjama a cité les briefings du bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires en Syrie, lesquels ont toujours permis de prendre conscience de la situation humanitaire préoccupante dans ce pays, soulignant que le plan de réponse humanitaire est financé à hauteur de 27% seulement, alors que 70% de la population a besoin d’aides humanitaires. « La situation s’est exacerbée par le flux important de Syriens retournés dans leur pays », affirme le diplomate algérien, précisant que les estimations du HCR font état de plus de 400.000 Syriens retournés en Syrie pour fuir la violence au Liban. Il a indiqué, en outre, que le traitement de cette situation urgente exige des efforts incessants, en plus du soutien de la communauté internationale pour mobiliser un maximum de ressources, vu que la Syrie n’était pas préparée à cette crise et ne pourra pas la gérer seule.

Dans ce cadre, le groupe s’est dit très préoccupé par l’impact de la crise humanitaire sur les enfants, notamment leur enseignement et leur santé mentale, d’autant que les informations indiquent que le tiers des enfants souffrent de traumatismes psychologiques. L’impératif de réhabiliter le système de santé en Syrie revêt une grande importance pour le Groupe A3+ qui aspire à lancer la stratégie de récupération précoce, en insistant notamment sur les soins et l’alimentation.

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