Série de mesures contenues dans sa nouvelle stratégie climat: La « Sonatrach » espère parvenir à zéro émission de méthane à l’horizon 2030

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Dans ce document publié sur son site-web, et intitulé « Le climat, un axe fondamental de notre stratégie », Sonatrach affirme que le gaz associé au pétrole, considéré comme un produit fatal destiné à être torché, fait l’objet depuis quelques années déjà d’une récupération systématique, en vue d’atteindre un niveau de moins de 1% des gaz torchés et l’élimination totale du torchage de routine à l’horizon 2030.

A ce propos, la stratégie note que les programmes de récupération des gaz associés entrepris par le groupe ont permis de baisser sensiblement le taux de torchage passant à 3,19 % en 2023 contre 5,43% en 2020. Et grâce à l’entrée en exploitation de nouvelles unités de récupération des gaz torchés dans plusieurs régions de production, notamment Hassi Messaoud et Ohanet, le groupe a enregistré une tendance baissière depuis 2020 avec un cumul de réduction qui s’élève à 28%. Dans ce contexte, Sonatrach a rappelé son adhésion à l’initiative « Zero routine flaring by 2030 » lancée par les Nations unies et la Banque mondiale. Concernant le gaz méthane, le groupe a expliqué qu’il visait à atteindre zéro émissions d’ici 2030 également et ce, à travers la mise en place d’un « important programme » visant à détecter, à réparer et à prévenir « rapidement » l’ensemble des fuites et des mises à l’évent. A ce titre, Sonatrach envisage de cartographier l’ensemble de ses émissions de méthane tout le long des chaînes gazières et pétrolières, en s’appuyant sur l’utilisation de l’outil satellitaire, les campagnes de détection des fuites et de leurs réparations, ainsi que sur l’acquisition d’un ensemble de moyens technologiques « adéquats » dont les caméras OGI (Optical gas infrared). En parallèle, Sonatrach procédera à une identification de tous les sites possibles de séquestration du carbone, notamment dans ses anciens réservoirs déplétés de pétrole et gaz naturel, avec l’examen des opportunités de projets de captage et de séquestration. En outre, « nous examinons également les opportunités d’utilisation et de valorisation du CO2, en adéquation avec l’ampleur des enjeux, alliant dans une logique commune, stratégie de l’entreprise et responsabilité climatique », relève le même document rappelant que la première expérience mondiale en matière de séquestration avait été réalisée en Algérie en 2004 sur le site de Krechba, où 3,8 millions de tonnes de CO2 avaient été séquestrées, permettant au monde scientifique de bénéficier d’une expérience « unique et innovante ».

Des récompenses aux collaborateurs proposant des projets préservant le climat

Par ailleurs, et afin de compenser les émissions de CO2 issues des activités de l’entreprise, Sonatrach a lancé un vaste projet forestier qui porte sur la plantation de plus de 400 millions de plants d’arbres, sur une période de 10 ans, couvrant une superficie de 520.000 hectares réparties sur l’ensemble des régions du pays. Ce projet soutiendra le développement socio-économique de plus de 10.000 agriculteurs et créera près de 24.000 emplois directs et indirects.La stratégie du groupe comporte aussi un programme d’amélioration de l’efficacité énergétique de l’ensemble des installations de Sonatrach dans le cadre de l’application de la loi sur la maîtrise d’énergie en partenariat avec l’Agence pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie (APRUE). Ce programme a déjà couvert 90% des sites industriels du groupe et a permis de former plus de 350 auditeurs internes et hommes-énergie.Dans cette stratégie, Sonatrach envisage de créer un cadre de gouvernance chargé spécifiquement des questions liées au climat et de promouvoir des processus de prise de décision « efficaces » et s’assurer de l’adéquation organisationnelle avec les objectifs climatiques et les objectifs de développement de l’entreprise.Le groupe veille aussi à assurer un ancrage de la gouvernance en renforçant ses capacités humaines, en développant la coopération et les conditions des cadres tout en renforçant la communication, la visibilité et la transparencePour rappel, la création de ce cadre de gouvernance intervient après la mise en place, dès 2019, d’une structure organique, chargée des questions climatiques notamment de l’amélioration du cadre de transparence, de l’action climatique et des émissions des gaz à effet de serre.Le groupe compte aussi étendre son système de récompense à tous ses collaborateurs proposant des projets et des initiatives visant à protéger le climat.Sonatrach s’engage aussi, afin de répondre aux enjeux climatiques et diversifier le mix-énergétique, dans un programme de développement des énergies renouvelables, notamment à la suite de la mise en place d’une nouvelle direction centrale en charge des ressources nouvelles et renouvelables, ce qui permettra au groupe d’entamer l’exécution du programme d’installation des stations solaires photovoltaïques dans le sud du pays.L’objectif de ce programme est de couvrir une partie de l’alimentation électrique des bases de vie de Sonatrach puis des sites de production, en électricité verte réduisant ainsi la consommation de gaz.Après l’installation de la première centrale photovoltaïque de 10 MW en 2019, un deuxième projet est en cours de réalisation par le groupe alors qu’un troisième projet est en voie de lancement, et d’autres projets sont programmés à moyen terme.Parmi ces projets, des stations de production d’hydrogène vert et de ses dérivés, ce qui permettra de décarboner de nombreux secteurs industriels et ouvrira de nouvelles perspectives d’exportation.Dans ce cadre, Sonatrach a annoncé qu’elle réalise des projets pilotes de production d’hydrogène vert dans une première phase et ce, avant de s’engager dans la réalisation d’unités de taille industrielle pour lesquelles des « clients potentiels ont déjà manifesté leurs intérêt », selon la stratégie climat lancé par Sonatrach officiellement le 22 juillet dernier.

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