En procédant, lors de la réunion du Conseil des ministres tenue mardi dernier, à la revalorisation des pensions et des allocations de retraite, l’Etat aura réaffirmé son caractère social, tel que stipulé et consacré par la déclaration du 1er novembre 1954.
En effet, lors de cette réunion, le président de la République n’a pas manqué de rendre hommage à ces catégories de la société, aussi bien les retraités que les travailleurs encore actifs pour tous les sacrifices qu’ils ont fournis pour la patrie. Il a également promis d’autres augmentations de salaires au profit de l’ensemble des travailleurs en vue d’améliorer leurs conditions socio-professionnelles et préserver leur pouvoir d’achat. Cette politique s’inscrit en droite ligne avec les engagements du président de la République qui a tenu récemment à rassurer les travailleurs algériens que « l’Algérie est en sécurité », et que les institutions économiques internationales reconnaissaient la force de l’économie nationale. Parmi les indicateurs de développement de l’économie nationale, le président de la République a cité les réserves de change évaluées à « près de 70 milliards de dollars, après avoir atteint, il y a cinq ans, 42 milliards de dollars, outre le volume des exportations hors hydrocarbures qui a atteint « 7 milliards de dollars avec des perspectives de franchir le seuil des 11 milliards de dollars à la fin 2024, alors que les exportations hors hydrocarbures n’avaient pas dépassé 1,8 milliards de dollars pendant 40 ans. Le président de la République a affirmé qu’il tend à « construire une économie fondée sur des chiffres réels et précis, qui s’appuie sur la numérisation et la transparence et non une économie de slogans qui fonctionne avec opacité et des chiffres fictifs ». Il a souligné, à ce propos, que la production nationale « a démontré sa valeur à l’intérieur et à l’extérieur » du pays, grâce aux réformes économiques engagées, révélant que l’Algérie compte actuellement « 7 000 start-up, qui constitueront un jalon important dans la construction d’une économie algérienne moderne ». Il a, en outre, souligné l’importance de la création de richesses et d’emplois, rappelant les nombreuses mesures prises pour booster l’économie nationale, notamment la promulgation d’une nouvelle loir sur l’investissement, la création de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) avec des prérogatives élargies. Il a indiqué qu’avec l’amélioration du climat d’investissement, « 100 demandes d’investissements étrangers ont été enregistrées, en sus de près de 7000 investisseurs algériens, dont des membres de la diaspora, qui ont exprimé leur volonté d’investir en Algérie, ce qui permettra de créer près de 200 000 postes d’emploi ». Le chef de l’Etat a également salué le développement que connaît le secteur de l’agriculture qui a dépassé le secteur de l’industrie en termes de contribution au PIB, se félicitant des résultats exceptionnels réalisés en matière de production de transformation des produits alimentaires et agricoles ». Ces produits sont désormais « algériens à plus de 90% », a-t-il précisé ajoutant qu' »à la fin 2024, le sucre sera produit localement et il en sera de même pour l’huile et les appareils électroménagers ». Evoquant les acquis réalisés dans le secteur de l’Habitat, le président de la République a affirmé son attachement « à la finalisation des programmes de logements, en utilisant des matières premières de production locale », soulignant que l’Algérie produit actuellement « 40 millions de tonnes/an de ciment destiné à l’exportation, de même pour le fer exporté vers différents continents». Le président de la République a évoqué la période difficile qu’a vécue le pays sous le règne de la Issaba qui a, a-t-il dit, déclaré la guerre à la production nationale et s’est employée à diviser les richesses du pays, élaborer des textes de loi sur mesure, créer des sociétés écrans d’importation et dilapider les réserves de change ». Il a annoncé que des enquêtes effectuées en 2022 ont fait état de « 900 entreprises économiques fermées car contrariant les intérêts de la Issaba en matière d’importation ». « En l’espace de 3 mois, nous avons donné autorisation pour l’ouverture de toutes de ces entreprises », a-t-il ajouté. Au volet social, le président de la République a réaffirmé son engagement à honorer les principes de la déclaration du 1e novembre 1954, notamment l’édification d’un Etat démocratique et social, soulignant que « nous ne renoncerons jamais au caractère social de l’Etat algérien ». Il a par ailleurs affirmé son attachement à l’application du principe d’égalité des chances entre Algériens, la réalisation de la justice sociale et la distribution équitable des richesses du pays, tout en rétablissant le rôle primordial de la classe moyenne qu’il a qualifiée de « pilier de la stabilité du pays». Le président de la République a aussi réitéré son attachement à augmenter le seuil minium des salaires, annuler l’impôt sur les faibles revenus, appliquer une nouvelle augmentation des salaires et relever la valeur de la monnaie nationale. Il a évoqué, en outre, les principaux résultats positifs réalisés en matière de moralisation de la vie publique, grâce aux nouveaux textes juridiques et au rétablissement de la confiance dans les institutions de l’Etat. Répondant aux préoccupations des représentants des syndicats des différents secteurs, le président de la République a exprimé sa grande considération et son respect pour l’armée blanche qui a fait face à la crise sanitaire, induite par la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), affirmant qu’il tient à l’élaboration des statuts du secteur, en tenant compte de « la mission noble du corps médical ». Concernant l’éducation nationale, le président de la République a également souligné qu’il veillera personnellement à ce que les statuts du secteur soient à la hauteur des attentes de la famille éducative. Le président de la République a appelé les représentants des syndicats à soulever leurs préoccupations et propositions aux secteurs de tutelle pour examen dans les plus brefs délais, affirmant que « toutes les demandes raisonnables exigeant une décision immédiate seront rapidement tranchées » et que « ce qui exige un examen approfondi sera traité en fonction de la situation économique du pays ».
T. Benslimane