Réfugiés de tous les pays…

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Ainsi chaque jour apporte son lot de «harraga» interceptés au large de quelque rivage algérien. Pendant ce temps, d’autres « brûleurs de frontières» affluent chez nous à la recherche d’une vie plus décente que celle subie dans ces pays subsahariens où la misère avoisine une morbide oisiveté. Ce flux des populations vers le nord prétendument  prometteur, fait l’objet de nombreuses thèses des spécialistes en géographie et démographie et la conclusion est formelle : ces mouvements migratoires ont littéralement explosé après le fameux printemps arabe où les pays concernés par ces bouleversements ont fini par fournir le gros des troupes vers l’Europe et aussi l’Algérie qui, par sa stabilité, est devenue un Eldorado pour les réfugiés Syriens et Africains de plusieurs nationalités. Ainsi chaque pays d’accueil traite la question selon l’angle qui l’arrange le mieux et les contrées européennes n’ont jamais cessé de nourrir une arrière-pensée e, celle de voir les pays maghrébins et particulièrement l’Algérie comme un rempart contre cette émigration. Ainsi les pays de transit sont devenus des pays d’accueil par la force des mesures draconiennes prises par l’Europe. Alors l’Algérie destination des Africains et des Syriens, s’est trouvée quelque peu submergée par ces flux de hères dont la plupart versent vite dans la mendicité. Or les travaux de recherche d’éminents universitaires et les nombreuses contributions de spécialistes sont unanimes à constater un « retour de manivelle» que subit cette vieille Europe qui n’a cessé de piller les richesses des pays d’Afrique, réduisant les populations à un état de dénuement total. Tout comme les conflits sciemment  provoqués au Moyen-Orient et au Maghreb, ont fini par générer des nouvelles charretées de boat-people fuyant des guerres qu’ils n’ont pas voulues. L’Europe conquérante n‘a donc qu’à assumer les conséquences de sa politique coloniale.