Le premier ministre l’a réaffirmé hier: L’Algérie profondément attachée à la défense des causes justes et des intérêts du continent africain

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 Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a affirmé, hier, que l’Algérie était profondément attachée à la défense des causes et des intérêts du continent africain, à l’instauration des principes du vivre ensemble en paix et à la défense des droits des peuples, à leur tête le droit à l’autodétermination, insistant sur le droit du peuple palestinien à exercer pleinement tous ses droits fondamentaux.

« L’accueil par l’Algérie de cet événement africain important dans le domaine des droits de l’Homme, avec l’aval du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, reflète en réalité l’importance accordée par notre pays aux droits de l’Homme, et aux actions visant à leur protection et à leur promotion, ainsi qu’à l’intérêt accordé à la dimension africaine », a déclaré M. Benabderrahmane dans une allocution prononcée à l’occasion de l’ouverture de la 71e session ordinaire de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples (CAfDHP). « Partant de son rôle pionnier en Afrique, l’Algérie est soucieuse de défendre les causes et les intérêts de ce continent, d’instaurer les principes du vivre ensemble en paix et de défendre les droits des peuples, notamment le droit à l’autodétermination », a poursuivi le Premier ministre.M. Benabderrahmane a évoqué, dans ce cadre, la contribution de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples à la défense de ces droits et son soutien aux causes justes du continent africain, affirmant que l’Histoire retiendra « son courage judiciaire et son humanité dans ce domaine, notamment à la lumière de l’inaction d’autres tribunes ».Le Premier ministre a abordé, à cet égard, les événements douloureux sans précédent que vit le monde et les violations flagrantes de tous les droits de l’Homme, des traités et des résolutions internationales en Palestine, avec l’application du deux poids deux mesures, en totale contradiction avec les valeurs humaines et les principes partagés par l’ensemble de l’humanité, consacrés par les chartes internationales et régionales des droits de l’Homme pour tous les êtres humains, sans exception ni discrimination aucune ».

 « L’Algérie, qui suit les graves développements en Palestine occupée, insiste sur le droit du peuple palestinien à exercer ses droits fondamentaux inaliénables notamment à la vie, à la santé, à la sécurité, à la paix, mais aussi celui des enfants palestiniens de vivre pleinement leur enfance conformément aux conventions et traités internationaux », a-t-il soutenu.

M. Benabderrahmane a également mis en avant l’expérience algérienne en matière de promotion et protection des droits de l’Homme, considérée comme pionnière sur les plans régional et international, soulignant que « cette expérience avait été renforcée à la faveur des importantes réformes consacrées par la Constitution du 1er novembre 2020 et concrétisées à travers une batterie de textes législatifs et de nouveaux mécanismes institutionnels mis en place ».

Ces initiatives, poursuit le Premier ministre, ont consolidé la conformité de notre système avec les conventions régionales et internationales relatives aux droits de l’homme, ainsi que les pratiques en vigueur dans ce domaine dont l’Algérie a été à l’avant-garde.

A ce propos, le Premier ministre a cité l’amendement constitutionnel de 2020, qui a « conféré une impulsion nouvelle aux efforts de l’Algérie visant à consacrer les droits fondamentaux individuels et collectifs, les libertés publiques, à consolider l’indépendance du pouvoir judiciaire et la séparation des pouvoirs, à appuyer les autorités de contrôle, outre la promotion de la liberté d’opinion, d’expression, de la presse, de manifestation pacifique et d’association, en plus de renforcer l’égalité homme-femme devant la loi ».

 Outre les efforts nationaux, le Premier ministre a affirmé que l’Algérie « est présente en force dans les tribunes onusiennes et régionales, de par son apport, sa concertation et sa coopération, avec le respect et l’engagement aux chartes parmi ses lois internes », soulignant que l’Algérie a procédé à l’adoption d’une démarche fondée sur les droits de l’Homme, notamment socioéconomiques et culturels, à la lumière du programme de l’action onusienne à l’horizon 2030 sur la réalisation des objectifs du développement durable (ODD).

« L’Algérie, qui suit les graves développements en Palestine occupée, insiste sur le droit du peuple palestinien à exercer ses droits fondamentaux inaliénables notamment à la vie, à la santé, à la sécurité, à la paix, mais aussi celui des enfants palestiniens de vivre pleinement leur enfance conformément aux conventions et traités internationaux »,

Il a aussi exprimé l’engagement « ferme » de l’Algérie à l’instauration de la paix et de la sécurité dans son environnement et aux niveaux régional et international, en suivant une approche basée sur la non-ingérence dans les affaires internes des pays, le renforcement du règlement pacifique des crises et des conflits, l’adoption de principes des deux chartes de l’ONU et de l’UA, et la promotion de la culture de la paix, de la solidarité et des valeurs de la réconciliation.Il a relevé, à ce propos, que les efforts de l’Algérie visant à défendre ces valeurs dans les différents fora continentaux et internationaux, « lui ont valu la considération de la communauté internationale, et traduit l’élection de l’Algérie en qualité de membre non permanent au Conseil de sécurité pour un mandat de deux ans, ainsi que sa réélection pour un nouveau mandat au Conseil des droits de l’homme pour la période 2023-2025, outre le renouvellement de son mandat à la CAFDHP pour la période 2024-2030 ». n conclusion, le Premier ministre a souligné la foi de l’Algérie en l’action multilatérale et le renforcement de la coopération avec les organisations et les mécanismes de défense des droits de l’Homme, « traduite dans ses efforts visant à honorer ses engagements en la matière, en veillant à présenter les rapports périodiques devant les différents mécanismes régionaux et internationaux de défense des droits de l’Homme », a-t-il dit.Il s’agit, également, de la coopération étroite avec les différents mécanismes contractuels et non contractuels, d’autant que l’Algérie a reçu en septembre dernier le rapporteur spécial sur les droits à la liberté de réunion pacifique et d’association. Il est, aussi, prévu de recevoir la rapporteuse spéciale sur les défenseurs des droits de l’Homme. Pour sa part, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Abderrachid Tabi a affirmé que la tenue des travaux de la 71e session ordinaire de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples (CAfDHP) en Algérie traduit sa volonté de promouvoir cet évènement, mettant l’accent sur l’intérêt accordé par les autorités du pays aux droits de l’Homme aux plans national, régional et international, conformément aux orientations du président de la République. En accueillant cet évènement africain durant un mois, l’Algérie « atteste de sa fidélité à ses engagements régionaux et internationaux en matière de droits de l’Homme, consacrés dans différentes conventions internationales pertinentes », a-t-il mentionné. »A travers ses structures juridiques et judiciaires, l’Algérie continue à traduire les contenus de ces textes dans ses lois de droit procédural et objectif, en s’adaptant aux évolutions internationales en matière de protection de l’être humain contre tout ce qui est susceptible de porter atteinte à ses droits fondamentaux », a-t-il soutenu.L’adhésion à ce mécanisme africain, poursuit M. Tabi, traduit la conviction nationale que la consécration des droits de l’Homme et des peuples requiert la mise en place d’une protection judiciaire adéquate à même de garantir ces droits en cas de violation ou de déni.Le ministre a, également, précisé que l’objectif est « d’étendre la sécurité juridique et judiciaire, comme deux principaux facteurs de la paix et de la sécurité dans le monde entier », ajoutant que « l’Algérie veille, depuis l’indépendance jusqu’à ce jour, à exprimer et mettre en avant l’importance de l’action commune et de la coopération régionale et internationale en matière de respect et de promotion des droits de l’Homme ».A cette occasion, M. Tabi a tenu à féliciter la Cour africaine, Présidente, magistrats, cadres et fonctionnaires, pour « les efforts déployés en matière de protection des droits de l’Homme et des peuples dans le continent africain », soulignant qu’elle « est devenue, avec mérite, une référence judiciaire et un noble symbole pour toute l’humanité en matière de défense des causes justes, dont le professionnalisme est un acquis et une source de fierté de cette instance judiciaire continentale ». Le ministre de la Justice a, par ailleurs, affirmé que « les hautes autorités ont mobilisé tous les moyens matériels et l’accompagnement nécessaire pour assurer la réussite des travaux de cette session et redonner à cette prestigieuse Cour la place qui lui sied ».De son côté, la présidente de la CAfDHP, Imani Daud Aboud a exprimé ses sincères remerciements au président de la République pour l’organisation par l’Algérie de la 71e session ordinaire de la Cour africaine et du 6e dialogue judiciaire de l’UA.

T. Benslimane