4e session du COMEFA: L’axe Alger-Paris se renforce et se consolide davantage

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La 4e session du Comité mixte algéro-français (COMEFA) qui s’est tenue, hier,
au centre international des conférences à Club des Pins, a constitué une étape importante pour la préparation du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) dont la tenue est prévue le 7 décembre prochain à Paris.

Selon le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, qui a coprésidé cette session avec le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, il s’agit d’un moment où les relations d’ensemble et la coopération économique entre l’Algérie et la France «sont substantiellement développés et étoffées, assises sur un socle solide d’intérêt mutuel et orientées vers un avenir appelé à donner lieu à une coopération encore étroite entre les deux pays».

Pour Messahel, le caractère stratégique de cette coopération, avec l’ambition commune de parvenir, à terme, à l’édification d’une relation d’exception entre les deux pays a été rappelé et souligné de manière éloquente au cours des derniers mois par les Présidents Abdelaziz Bouteflika et Emmanuel Macron qui ont tous deux «marqué leur attachement pour la promotion de relations fortes entre les deux pays et les deux peuples dans toute leur dimension, notamment humaine et mémorielle».

Il a souligné, à cet égard, la décision des deux pays, il y a cinq ans, de mette sur pied le COMEFA à qui a été assigné la tâche d’être un forum d’évaluation, d’impulsion et d’orientation des relations économiques bilatérales par le biais de la création de partenariats et de jointventures générateurs d’investissements et susceptibles de contribuer efficacement à l’élargissement des bases du tissu industriel en Algérie. S’il est difficile d’établir un bilan exhaustif des activités du COMEFA depuis sa création récente, il est en revanche plus aisé de tirer des enseignements et recommandations, a-t-il fait observer.

Enumérant ces enseignements, le ministre a relevé en premier lieu, que cette enceinte de concertation et de coopération est en train de s’imposer en tant que forum pertinent et porteur pour la promotion de nos relations économiques et commerciales. Elle est devenue, a-t-il expliqué, le cadre dans lequel se négocient et se concluent l’ensemble des partenariats d’affaires entre les deux pays impliquant le secteur public aussi bien que le secteur privé. Dans ce contexte, la finalisation récente du partenariat PSA Peugeot Algérie vient conforter la crédibilité du COMEFA, d’autant qu’il s’agit là d’un projet à forte valeur emblématique pour le partenariat industriel algéro-français, a indiqué Messahel. Il a ajouté, en second lieu, que depuis la création du COMEFA, il a été procédé à la signature d’une quarantaine de protocoles, de Mémorandums et d’accords de partenariat, ce qui souligne non seulement les efforts louables consentis par les deux parties, mais également met en valeur l’important potentiel que recèlent les relations algéro-françaises.

 

Messahel a estimé, qu’il reviendra dès lors aux opérateurs économiques de nos deux pays d’exploiter ce potentiel et de le traduire en opérations de partenariat dans les différentes branches d’activités, en particulier dans les secteurs innovants en matière industrielle,
en matière technologique, dans le numérique, la médecine et les services. Pour le ministre des Affaires étrangères, les gouvernements des deux pays mènent une action résolue d’encadrement et de canalisation des opportunités de coopération et d’affaires, notamment à travers les deux responsables chargés dans l’un et l’autre pays de la coordination
des projets.

En troisième lieu, Messahel a noté que les résultats positifs et les progrès enregistrés
au niveau du COMEFA, qui constituent des acquis importants dont il faut se féliciter,
ne sauraient toutefois occulter les limites et les contraintes qui freinent l’expression pleine et entière de notre partenariat, ajoutant qu’il y a lieu de noter la faiblesse des partenariats impliquant des investissements directs dans la quarantaine d’accords et de protocoles signés dans le cadre du COMEFA depuis sa création.

Estimant nécessaire d’examiner de manière attentive la question des délais de maturation des projets pour maintenir et stimuler l’intérêt des entreprises dans les deux pays pour la coopération, il s’est dit confiant que les deux gouvernements auront à cœur d’apporter un traitement approprié à ces contraintes et de les dépasser ainsi par des actions communes susceptibles d’impulser la coopération et de la porter au niveau de l’ambition des plus hautes autorités en Algérie et en France. Les échanges franco-algériens reflètent la grande qualité du dialogue politique entre les deux pays et leur volonté partagée d’approfondir les discussions sur les questions régionales et internationales.

Des projets prometteurs en matière de coopération industrielle et de promotion des exportations des produits algériens, notamment agricoles, ont été conclus, ce qui renforce et consolide encore davantage le partenariat entre les deux pays.

L’Algérie et l’un des premiers partenaires économiques de la France sur le continent africain, avec un volume d’échanges commerciaux annuels de 8 milliards d’euros, alors que la France est le premier investisseur en Algérie hors hydrocarbures et elle y est présente avec 450 entreprises.