235 morts et 125 blessés dans une attaque contre une mosquée dans le Sinaï: L’Algérie condamne un acte cruel, infâme et cynique

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Photo conception L'Echo d'Algérie@

Les terroristes viennent une fois de plus prouver qu’ils n’ont rien de la morale humaine et cela à travers l’attentat perpétré, hier, contre la mosquée Al Rawda dans le Sinaï (Egypte) où au moins 235 personnes ont trouvé la mort et 125 ont été blessées.

« L’ assassinat de civils au cours d’une prière étonne par sa cruauté et son cynisme. L’Algérie a condamné «fermement» l’attentat terroriste qui a ciblé, ce vendredi, des fidèles à la mosquée Al Rawda au nord du Sinaï (Egypte), réaffirmant sa solidarité avec le gouvernement et le peuple de ce pays frère. L’Algérie «condamne fermement l’attentat terroriste sanglant qui a ciblé, hier, des fidèles de la mosquée Al Rawda, au nord du Sinaï, faisant des dizaines de morts et de blessés», a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Ben Ali Chérif. «Cet acte barbare dévoile encore une fois le visage ignoble du terrorisme qui ne se soucie guère de la sacralité de l’âme humaine. Pis encore, il excelle à horrifier des citoyens innocents, en semant la terreur et en effusant le sang», a-t-il soutenu. «Face à cet horrible attentat, l’Algérie réaffirme sa solidarité avec le gouvernement et le peuple égyptiens frères, adresse les plus sincères condoléances aux familles des victimes et de compassion aux familles des blessés», a ajouté le porte-parole du MAE, exprimant la conviction profonde de l’Algérie que malgré son acharnement et sa férocité, le terrorisme ne saurait et ne pourrait entamer la détermination de ce pays frère, dans toutes ses composantes, à y faire face et à le combattre avec force et témérité». Ceci étant, l’Algérie reste fermement convaincue que la prévention et la lutte contre le terrorisme exigent encore un haut niveau de vigilance, de mobilisation et de coopération à multiples facettes aux niveaux national, régional et international, estime que cette bataille ne peut se limiter exclusivement à la dimension répressive, mais doit déployer, en amont et en aval, une stratégie politique cohérente. Cette approche a été encore une fois développée par le représentant permanent de l’Algérie à l’ONU qui a relevé dans ce contexte que le combat contre le terrorisme reposant uniquement sur les moyens sécuritaires, sera «toujours incomplet». Tout espoir de succès exige la participation active de l’ensemble des institutions nationales, des parties prenantes et des citoyens. l’expérience algérienne en matière de lutte antiterroriste, a souligné que les importantes étapes qualitatives enregistrées dans ce domaine consolidaient les résultats de la politique de réconciliation historique, présentée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, sous forme d’une charte pour la paix et la réconciliation nationale et approuvée par une écrasante majorité du peuple algérien lors d’un vote référendaire. L’Algérie a œuvré à améliorer la coopération régionale et internationale dans ce domaine avant même la manifestation de grands actes de terrorisme que le monde a connus. L’Algérie, a œuvré dès le début à renforcer la lutte contre le terrorisme au niveau africain en participant à la création de plusieurs instruments qui jouent aujourd’hui un rôle important dans l’amélioration de l’efficacité de la lutte antiterroriste dans le continent. À cet égard, le mémorandum du président de la République sur la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique, adopté à l’unanimité par les chefs d’Etat et de gouvernement africains lors du dernier sommet de l’Union africaine qui s’est tenu en juillet dernier à Addis Abeba. Dans la région du Sahel, qui exige la coordination et le renforcement des capacités des pays pour lutter contre le terrorisme, l’Algérie s’est engagée dans une approche concertée à travers de nombreux mécanismes de coopération, a indiqué le chef de la délégation algérienne à l’ONU, citant en cela le groupe de travail sur le renforcement des capacités de lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel, que l’Algérie copréside avec le Canada dans le cadre du Forum mondial de lutte contre le terrorisme ainsi que le Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC). Au plan régional, l’Algérie continue également à contribuer à la stabilisation et à la promotion de la paix dans la région du Maghreb, au nord du Mali et au Sahel dans le plein respect des principes universels de souveraineté des Etats et de la non-ingérence dans les affaires internes d’autres pays, a poursuivi l’ambassadeur. Dans le même sillage, il a renouvelé l’appui de l’Algérie à la stratégie antiterroriste de l’ONU, en déclarant qu’il était primordial de consolider les efforts pour l’échange d’expertise en la matière et le renforcement de la coopération aux niveaux bilatéral, régional et international. Le leadership de l’Algérie en matière de lutte contre le terrorisme et la résolution politique des crises à travers la voix du dialogue et de la concertation, loin des interventions militaires destructrices, vient, une fois de plus d’être reconnu au plan international et ce, à la faveur d’une politique initiée depuis plus d’une décennie par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et la stratégie de lutte judicieusement mise en œuvre par les forces de l’ANP et les différents corps de sécurité du pays. Il faut souligner que de nombreux pays n’ont pas manqué de mettre l’accent sur la nécessité d’une coopération bilatérale approfondie avec l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme, estimant que le terrorisme est un ennemi commun. Grâce aux efforts qu’elle est en train de déployer sans cesse en faveur de la résolution politique et pacifique des conflits et crises qui secouent la région du Sahel et même en Afrique et dans le monde, l’Algérie a consolidé son rôle de leader au plan régional et s’est imposée ainsi en tant qu’acteur clé et incontournable dans l’instauration de la paix et de la sécurité. L’Algérie a joué un rôle important, plus particulièrement, en Libye, au Mali, et en Tunisie où elle a défendu les solutions politiques plutôt que la polarisation, l’agitation sociale et les conflits armés, relèvent ces mêmes observateurs, ajoutant que compte tenu de la rareté des acteurs capables de jouer un rôle constructif dans la région, cela est très positif, en particulier au Sahel. C’est la raison pour laquelle, son expé- rience dans le domaine de la lutte contre le terrorisme est de plus en plus sollicitée par les grandes puissances internationales.