Une cuillère à soupe d’huile d’olive par jour réduirait de 28 % les risques de développer une forme de démence

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Aujourd’hui plus de 55 millions de personnes seraient atteintes de démence dans le monde, relate l’OMS.

Si la maladie d’Alzheimer est la cause la plus courante de démence et serait même à l’origine de 60 à 70 % des cas, le déclin cognitif est actuellement la septième cause de décès dans le monde et l’une des principales causes d’invalidité chez les personnes âgées. Résultant «de diverses maladies et lésions qui affectent le cerveau», des chercheurs et chercheuses américains se sont penchés sur les façons de protéger cet organe essentiel. Et ils ont découvert que l’huile d’olive était peut-être notre meilleur allié. Leurs résultats ont été présentés lors de la réunion annuelle de l’American Society for Nutrition, tenue du 22 au 25 juillet 2023 à Boston (États-Unis).

Une réduction de la mortalité par démence pour les personnes consommant régulièrement de l’huile d’olive

Pour parvenir à leurs résultats, l’équipe de scientifiques a décortiqué des questionnaires et des actes de décès recueillis auprès de plus de 90 000 Américain.es, pendant presque trente ans. Et ils ont découvert que les individus qui consommaient plus d’une demi-cuillère à soupe d’huile d’olive par jour avaient un risque de 28% plus faible de mourir de démence. Ainsi, remplacer nos graisses habituellement utilisées par la quantité équivalente d’huile d’olive par jour était associé à un risque de décès par démence inférieur de 8 à 14%. «Notre étude renforce les directives diététiques recommandant des huiles végétales telles que l’huile d’olive et suggère que ces recommandations soutiennent non seulement la santé cardiaque, mais aussi potentiellement la santé du cerveau. Opter pour l’huile d’olive, un produit naturel, au lieu de graisses telles que la margarine et la mayonnaise commerciale est un choix sûr et peut réduire le risque de démence mortelle», a déclaré Anne-Julie Tessier, de la Harvard Chan School of Public Health, à l’origine de l’étude, dans un communiqué.

Des composés uniques présents dans l’huile d’olive

Mais la relation entre l’huile d’olive et la réduction du risque de mortalité n’était pas liée à la qualité de l’alimentation, mais bien aux propriétés du produit : l’huile d’olive serait riche en composés bénéfiques pour le cerveau. «Le profil lipidique de l’huile d’olive, composée à 80% d’omégas 9 et pauvre en omégas 3, ne présente pas d’intérêt particulier pour la santé. C’est en revanche l’huile la plus riche en antioxydants et plus particulièrement en polyphénols, tocophérols et vitamine E». Une composition offrant de réelles vertus santé à l’huile d’olive. «Certains composés antioxydants de l’huile d’olive peuvent traverser la barrière hémato-encéphalique, ce qui peut avoir un effet direct sur le cerveau. Il est également possible que l’huile d’olive ait un effet indirect sur la santé du cerveau en bénéficiant à la santé cardiovasculaire», a précisé Anne-Julie Tessier. Néanmoins, d’autres études sont nécessaires pour venir appuyer davantage le lien entre huile d’olive et réduction du risque de démence mortelle.

L’huile d’olive, bonne pour la santé globale

Mais finalement, l’huile d’olive est salvatrice pour notre santé globale. C’est ce qu’avait révélé une étude, publiée en janvier 2022 dans le Journal de l’American College of Cardiology. D’après les chercheurs et chercheuses, qui avaient examiné 60 582 femmes et 31 801 hommes en bonne santé pendant 28 ans, «le remplacement de 10 g / j de margarine, de beurre, de mayonnaise et de graisse laitière par la quantité équivalente d’huile d’olive était associé à un risque de mortalité totale et de mortalité par cause inférieur de 8% à 34%».  Plus précisément, incorporer davantage d’huile d’olive dans son alimentation avait réduit les risques de développer toutes sortes de maladies mortelles : «une consommation plus élevée d’huile d’olive était associée à un risque de mortalité par maladie cardiovasculaire inférieur de 19% […], 17% moins de risque de mortalité par cancer […], 29% moins de risque de mortalité par maladie neurodégénérative […] et 18% moins de risque de mortalité par maladie respiratoire», avaient conclu de leurs côtés les recherches.