Une équipe de chercheurs de l’Université de Californie à San Francisco (États-Unis) propose une avancée médicale prometteuse pour améliorer la vie des personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Ils ont développé un « stimulateur cérébral intelligent », aussi appelé « stimulation cérébrale profonde adaptative » (aDBS), qui pourrait mieux gérer les symptômes de la maladie en temps réel, offrant ainsi une qualité de vie nettement améliorée.
Contrairement aux traitements conventionnels, cet implant s’adapte aux besoins spécifiques de chaque patient. Capable de détecter les signaux cérébraux liés à différents symptômes, il envoie des impulsions électriques pour les atténuer. Ce système innovant pourrait réduire de 50 % les symptômes les plus invalidants comparé aux méthodes actuelles. « Le grand changement apporté par la DBS adaptative est que nous sommes en mesure de détecter, en temps réel, où se situe un patient dans le spectre des symptômes et de lui appliquer la quantité exacte de stimulation dont il a besoin », explique Simon Little, professeur de neurologie et auteur de l’étude. En complément des traitements médicamenteux, cet implant ajuste les niveaux de stimulation en fonction de l’efficacité des médicaments. Par exemple, il réduit les mouvements incontrôlés lorsque le médicament est actif et augmente la stimulation à mesure que son effet s’estompe pour prévenir la raideur musculaire. Mais son efficacité ne s’arrête pas là : l’appareil agit également sur les troubles du sommeil des patients, comme l’insomnie, en reconnaissant l’activité cérébrale liée aux différents états de sommeil. Cette percée dépasse le cadre de la maladie de Parkinson et pourrait ouvrir la voie à de nouvelles thérapies pour traiter des troubles psychiatriques tels que la dépression ou le trouble obsessionnel-compulsif (TOC). « Nous sommes au début d’une nouvelle ère de thérapies de neurostimulation », conclut Philip Starr, co-auteur de l’étude.