Tizi-Ouzou: Hommage aux martyrs de la famille Bakiri

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Un hommage a été rendu, hier, aux martyrs de la famille Bakiri, originaire du Arch Ath Boughardhane, commune d’Assi Youcef (50 km au sud-ouest de Tizi-Ouzou), tombés au champ d’honneur durant la guerre de Libération nationale dans différentes batailles contre le colonialisme français.

L’événement, organisé par le Musée régional du Moudjahid à l’occasion du soixantenaire de l’Indépendance nationale, en présence de membres de la famille Bakiri, a été l’occasion pour rappeler le sacrifice de tout une famille qui a donné 10 de ses enfants, dont le plus jeune est tombé les armes à la main alors qu’il n’avait que 17 ans, pour que vive l’Algérie libre et indépendante, ont souligné le directeur du Musée, Chabane Hamcha, et les anciens moudjahidine Attab Arezki, Hachour Mohand-Ouramdane, Si Ouali Aït Ahmed et Bechar Mouloud. Bakiri Rabah, Chabane, Mohand-Attoutah, Mohand-Amokrane, Amar, Hocine, Saïd (fils de Slimane), Ali, Saïd (fils de Mohamed) et Chabane (fils de Slimane), père, fils et frères, n’ont pas hésité à rejoindre le maquis pour combattre l’ennemi, au sein de l’Armée de Libération nationale dès le déclenchement de la Révolution, à travers différentes régions de la wilaya III historique. Pour se venger de cette «famille courageuse dont le nom s’est associé à la liberté», l’armée coloniale à même «incendié leurs maisons à Assi Youcef, dans une vaine tentative de les décourager et de les démoraliser». Pour éviter les représailles contre les femmes de la famille, les dix moudjahidine Bakiri ont dû les faire fuir vers d’autres régions dont Maâtkas et Boghni, a-t-on témoigné lors de cette rencontre. «Tous les membres de la famille y compris les femmes et les enfants étaient recherchés et certains ont fait de la prison». Ils étaient tous impliqués dans la Révolution, sauf ceux qui ne pouvaient l’être, étant soit trop âgés, soit très jeunes pour prendre les armes, ont ajouté les moudjahidine présents. Cet hommage a été une occasion pour rappeler le lourd tribut payé par les Algériens durant la guerre de Libération nationale pour le recouvrement de l’indépendance, ont observé M. Hamcha et Si Ouali Aït Ahmed, qui ont invité les jeunes présents dont le groupe «Ennadjah» des Scouts musulmans algériens d’Assi Youcef, à s’informer sur ceux qui ont combattu l’armée française et à être fier de ces héros qui doivent constituer des repères pour eux.

Kahina Tasseda