Suite aux nouvelles directives du président de la République: Le gouvernement appelé à engager le dialogue avec les partenaires sociaux

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En présidant, dimanche dernier, une réunion du Conseil des ministres, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a donné de nouvelles directives au gouvernement afin qu’il se penche, de manière urgente et effective, sur les revendications socioprofessionnelles des travailleurs dans les différents secteurs qui connaissent, ces derniers jours, un embrasement sur le front social, notamment ceux de l’éducation,  de la santé, du commerce et plus récemment de la Protection civile.

A cet effet, le gouvernement a été instruit pour engager un dialogue avec les différents partenaires sociaux en vue de trouver des solutions à leurs problèmes permettant d’améliorer la situation socioprofessionnelle des employés. Le chef de l’Etat avait réitéré son engagement à préserver les postes d’emploi et son attachement à orienter le gouvernement vers cette démarche, et ce, en dépit d’une conjoncture difficile et des contraintes induites par la situation épidémiologique du Covid-19. Il avait indiqué que l’Etat s’orientait progressivement vers l’absorption d’un nombre important de jeunes chômeurs à la faveur de la mise en place de mécanismes de soutien aux entreprises économiques, appelées à contribuer à la résorption de la main-d’œuvre, dans le but de réduire le taux de chômage, à travers des approches en adéquation avec les exigences de l’économie de la connaissance, notamment à travers les start-up et les petites et moyennes entreprises. Pour le président de la République,  les prémices de la contribution des jeunes dans la création de la richesse et des emplois commencent à donner les résultats escomptés, ce qui appelle à davantage d’encouragement et d’incitation à adhérer à un mode économique attractif qui prend en charge une partie du chômage que nous nous efforçons par tous les moyens possibles de réduire, parallèlement à la consolidation de la place des travailleurs, particulièrement la classe moyenne et la classe vulnérable. Partant de ce principe, le gouvernement s’est engagé à adopter une approche de dialogue avec les différents partenaires sociaux, considérant que cela reste le moyen optimal de conforter la paix sociale qui demeure une condition nécessaire à la réalisation de la croissance économique souhaitée, tout en accordent une attention particulière à l’amélioration des conditions socioprofessionnelles des travailleurs dans divers secteurs. Cela a fait dire au Premier ministre, Abdelaziz Djerad, qu’en dépit de ces efforts, il a été observé ces derniers temps une augmentation des protestations syndicales «derrière lesquelles se trouvent parfois des organisations syndicales non agréées, soulevant certaines revendications, dont les demandeurs sont pertinemment conscients qu’elles ne sont pas réalisables, témoignant ainsi de l’état de négligence que de nombreux secteurs ont connu depuis plus de 15 ans». À cet effet, il a rappelé qu’un grand nombre de problèmes et difficultés, qu’il est demandé de traiter dans le cadre de ces protestations, «ont déjà été abordés par le président de la République lors de ses différentes déclarations et dialogues avec les médias, pour lesquels il s’était engagé à œuvrer pour leur trouver des solutions appropriées, et sont même incluses au sein des engagements qu’il avait annoncés lors de son élection». «Certes, l’exercice des libertés syndicales est un droit consacré par la Constitution et garanti par la Loi, mais son exploitation abusive et arbitraire ne sera que contre-productive», a relevé le Premier ministre. Il a, à cet effet, estimé que «l’obstination à suivre cette approche exagérée ne peut être considérée que comme une manœuvre visant à servir des objectifs clairs, même s’ils ne sont pas déclarés, visant à perturber le climat de changement que les pouvoirs publics ont initié, notamment par l’installation de nouvelles entreprises dans le cadre du projet de l’édification de l’Algérie nouvelle dans laquelle tout citoyen trouvera les conditions idoines à l’accomplissement de ses obligations et à l’exercice de ses droits». Dans le même ordre d’idées, le Conseil de la nation a mis l’accent sur la nécessité du respect du cadre légal régissant l’activité syndicale, en invitant ses acteurs à «faire prévaloir l’intérêt suprême de la nation au-dessus de toute autre considération». Il a appelé également l’ensemble des acteurs concernés à «fournir plus d’efforts et à mettre en place les outils à même de permettre le règlement des problèmes sociaux en conformité avec la situation économique du pays» et à «faire prévaloir l’intérêt suprême de la nation au-dessus de toute autre considération afin de la mettre à l’abri des soubresauts factuels.

Le président Abdelmadjid Tebboune vise à créer un front interne solide qui sera une soupape de sécurité sur lequeléchouent toutes les tentatives de déstabilisation de notre pays. Il les a invités, en outre, à «ne pas faire preuve de soumission envers ces parties qui veulent mettre le pays dans une spirale d’anarchie en colportant des rumeurs et des fausses informations de manière continue et à travers différentes tribunes et autres réseaux sociaux». Par ailleurs, le Conseil de la nation a tenu à préciser qu’en dépit des répercussions de la pandémie de la Covid-19, les pouvoirs publics, à leur tête le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, «ont pris et adopté des mesures audacieuses en faveur du front social en veillant à la préservation du caractère social de l’Etat». Il a rappelé, dans le même contexte, les démarches «sincères» et «sérieuses» engagées par le gouvernement, qui a adopté «la méthode de la main tendue et du dialogue avec les partenaires sociaux, dans un cadre organisé et dans le strict respect des lois de la République et en se basant sur un programme de priorités qui prend en considération la situation interne et sans remettre en cause les acquis de l’ensemble des citoyens». Il a, en même temps, déploré l’attitude d’«éléments infiltrés» dans ces mouvements sociaux qui «tentent de justifier les actes subversifs qu’ils orchestrent, en faisant usage de moyens et de langage visant à minimiser, remettre en cause et dénigrer le processus engagé par l’Etat, et à semer le trouble et la zizanie non seulement au milieu de la classe ouvrière mais aussi au sein de la société entière». Il faut dire que la politique menée par le président Abdelmadjid Tebboune vise, selon des analystes politiques, à créer un front interne solide qui sera une soupape de sécurité sur lequel échouent toutes les tentatives de déstabilisation de notre pays. Ce front serait capable, relève-ton, de réduire l’alliance douteuse entre l’argent sale, ses parrains et les apprentis de la politique en dehors du cadre réglementaire et de la légitimité, une alliance représentant pour les ennemis de l’Algérie «un terreau fertile pour élaborer leurs complots visant la déstabilisation de l’Algérie». A ce titre, plusieurs partis politiques ont plaidé ces derniers temps pour la relance de l’action commune en vue d’initier un projet national inclusif permettant de renforcer le front interne pour faire face aux différentes menaces externes et affronter les prochains défis qui attendent le pays.  Ils ont appelé, à cet égard, à une coopération «sincère et sérieuse» devant aboutir au lancement d’un projet national fédérateur à même de renforcer le front interne et de contrecarrer toute menace venant de l’extérieur. De même qu’ils ont lancé un appel pour l’édification d’institutions crédibles et jouissant de la légitimité populaire qui préservent l’Algérie et contribuent à son développement politique, économique, social et culturel, ainsi que dans tous les domaines. Ils ont également dénoncé l’ingérence étrangère dans les affaires internes de l’Algérie, estimant que cette démarche participait d’une vision colonialiste et arrogante visant à semer la discorde entre les enfants du seul peuple. Une ingérence condamnée par les positions officielles et les partis, car pleinement conscients des visées de cette intervention qui entendait faire chanter les responsables et institutions officielles, en vue de réaliser des objectifs économiques, socioculturels et géostratégiques. Au niveau des frontières sud de l’Algérie, relèvent ces mêmes acteurs de la classe politique, des chantages et des visées de forces coloniales exigent une reprise en main du dossier des pays du Sahel en vue de préserver la sécurité et la coopération entre les Etats de la région. Ils ont souligné que l’Algérie s’achemine, lors de cette phase, vers la préparation des prochaines élections législatives et locales, d’où l’intérêt de bien assimiler l’importance de cette étape dans le processus d’édification du pays, à travers le parachèvement de la construction des institutions de l’Etat et de donner une véritable signification à la pratique politique probe et propre en la prévenant de tous les aspects négatifs vécus par le passé. Jugeant nécessaire de garantir un avenir décent aux générations futures à travers la généralisation de la culture politique pour mettre au clair le système de gouvernance qui change d’une ère à une autre «au gré du peuple», ces mêmes acteurs ont relevé que la Constitution plébiscitée tient compte de tous les aspects futurs, importants pour le peuple et de toute éventualité en faveur de la stabilité du pays.

  1. Benslimane