Recouvrement fiscal : Une hausse de 18% enregistrée  durant les 4 premiers mois de  2018

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Le recouvrement fiscal a connu une nette amélioration selon le ministre des Finances,  Abderrahmane Raouia. Une   hausse  de 18 %  a été enregistrée durant les quatre premiers mois de 2018, par rapport à la même  période de 2017.

Cette hausse permettrait de réduira les pressions  du financement du trésor public, a souligné M.Raouia. « Ce niveau de  recouvrement fiscal, engendrera un recul proportionnel dans le déficit  budgétaire, ce qui réduira les pressions liées au financement du trésor  public durant les premiers mois de 2018 », a-t-il dit en répondant aux interrogations des membres de l’Assemblée populaire  nationale (APN) concernant le projet de Loi de finances complémentaire (LFC  2018). S’agissant des recettes des  recettes de la fiscalité (pétrolière et ordinaire), le ministre a fait savoir  qu’elles ont atteint 2.155  milliards de DA entre janvier et fin avril 2018 contre 1.829 milliards de  DA durant les quatre premiers mois de 2017 (+18%). En réponse aux députés qui ont demandé au ministère de renforcer les  mesures du recouvrement fiscal, M. Raouia a affirmé que son département  œuvrait dans ce sens. Il a cité à titre d’exemple que le contrôle des  données visant à s’assurer de la véracité des déclarations fiscales et de  la précision des comptes a permis l’examen de 52.000 dossiers en 2017 et  l’enregistrement d’un coût de constat estimé à 90 milliards de DA.  Concernant la levée du gel sur les projets d’investissement, le  ministre a rappelé que cette mesure a concerné des projets d’une valeur  globale de 600 milliards de DA parmi des projets estimés à 2.800 milliards  de DA qui avaient été gelés en raison de la situation financière difficile du pays due à la chute des cours du pétrole. Il a rappelé la levée du gel sur des opérations d’un capital de 25  milliards DA parmi des opérations de 62 milliards DA qui avaient été  gelées.  Sur le total de ces opérations, la levée du gel a concerné 1.425  opérations dans le secteur de l’éducation, 217 opérations dans le secteur  de la santé et 159 opérations dans le secteur de l’enseignement supérieur.

Montage : 170.000 véhicules prévus en 2018

Evoquant l’exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) appliquée  sur les véhicules fabriqués localement, une exonération que le projet de  loi propose d’annuler, le ministre a estimé que « cette exonération n’a plus  sa raison d’être, étant donné que les importations des véhicules sont  soumises au régime des licences ». Par ailleurs, le ministre a affirmé que « la réimposition de cette taxe appuiera la fabrication  des véhicules en Algérie qui a enregistré le montage 110.000 véhicules en  2017 », ajoutant qu’il « est prévu le montage de 170.000 véhicules en 2018 dont la majorité (90%) sont des véhicules touristiques ». Selon les prévisions du ministre, l’imposition de cette taxe -la  proposition du gouvernement que rejettent la majorité des députés  intervenants- ne fera pas augmenter les prix des véhicules mais se limitera  uniquement à faire baisser les marges de bénéfice des producteurs.

Droit additionnel provisoire : la liste des produits concernés et le taux définis ultérieurement

Concernant le droit additionnel provisoire de sauvegarde applicable aux  importations que propose le texte, M. Raouia a précisé qu’il se limitera aux marchandises de luxe et permettra de relancer la production locale et  de générer des revenus additionnels au Trésor. Le ministre a indiqué, à ce propos, que la liste des produits concernés  par ce droit provisoire outre les taux qui seront appliqués seront définis ultérieurement selon la réglementation après la consultation d’une  Commission ministérielle spécialisée composée des départements ministériels  concernés et de la Chambre algérienne du commerce et d’industrie (CACI).

S.D