Police judiciaire: Une session de formation sur la protection des droits de  l’Homme comme « impératif juridique et éthique »

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 Une session de formation sur le renforcement de la  protection des droits de l’Homme dans les missions de sécurité « comme  impératif juridique et éthique » a débuté, hier  à Alger, au profit des  éléments de la Police judiciaire.   À l’ouverture de cette session, organisée sous le  thème « les concepts fondamentaux et l’approche basée sur les droits de  l’Homme », en collaboration avec l’Organisation internationale pour la  réforme pénale dans la région MENA, la présidente du Conseil national des  droits de l’Homme (CNDH), Mme Benzerrouki Fafa Sid Lakhdar a indiqué que  cette formation, qui vient en continuité du programme de partenariat lancé  depuis 2009, visait à « renforcer la confiance entre les corps de sécurité  et la société », et à « appréhender ces corps comme partie intégrante de la  société, ayant pour mission de veiller à l’application de la loi ».      « Les corps de sécurité étant souvent aux premières lignes face aux  individus, aussi bien lors des manifestations et des marches pacifiques  qu’à titre individuel, l’Etat et ses organes sécuritaires sont dans  l’obligation de garantir le respect des droits de l’Homme et des libertés  fondamentales », a-t-elle affirmé soulignant que « c’est là, l’objectif  escompté sur le plan opérationnel lors de l’application de la loi, comme  impératif juridique et éthique ».  Précisant que cette formation sera focalisée  sur nombre d’axes principaux,  dont « la couverture judiciaire et les droits de l’Homme » et « l’enquête et  le mécanisme de garde à vue », la présidente du CNDH a rappelé que la  Constitution, révisée en 2016, a défini explicitement les principes  fondamentaux sur lesquels se repose cette mesure, en stipulant que la garde  à vue ne peut excéder 48 heures, que la personne gardée à vue a le droit  d’entrer immédiatement en contact avec sa famille et qu’elle doit être  informée de son droit à entrer en contact avec avocat, outre le droit de  bénéficier, à sa demande, de l’examen médical, en sus d’autres garanties. Dans le même contexte, Mme Benzerrouki  a relevé la signification toute  particulière de cette session, de par sa coïncidence avec la célébration du  70e anniversaire de la Proclamation universelle des droits de l’Homme (le  10 décembre 1948), célébrée cette année, sous le slogan, « œuvrons pour  l’égalité, la justice et la dignité humaine ».  De son côté, le Directeur des programmes de l’Organisation internationale  pour la réforme pénale dans la région MENA, Mohamed Chabana, a évoqué  l’importance de ce type de formation pour les corps sécuritaires, affirmant  que « la Sûreté nationale est partie prenante dans le système de protection  des droits de l’Homme », néanmoins, a-t-il ajouté, « il demeure nécessaire de  veiller à l’équilibre du pouvoir dont elle jouit en vertu des lois en  vigueur et le degré de protection des libertés et la relation aux  individus ». Estimant que la création d’un Bureau des droits de l’Homme au sein de la  Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), était « une initiative à  valoriser et à prendre en exemple par les autres pays », il a affirmé que,  « le travail sécuritaire dépasse la lutte contre la criminalité et  constitue, en premier lieu, un travail humanitaire et social basé sur le  professionnalisme et sur la confiance avec les tous les membres de la  société « .  Cette session de formation de 5 jours, destinée aux formateurs dans les  milieux de la Police judiciaire portera sur des  programmes pratiques sur  notamment les mécanismes internationaux de protection des droits de  l’Homme, les droits de la femme, les droits de l’enfant et lu droit à  exprimer son opinion.

L.K