Les inquiétudes des parents font réagir Benghebrit : «Les vaccins sont sûrs, vous n’avez rien à craindre»

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La ministre de l’Education, Nouria Benghebrit, a rassuré, cet après-midi, les parents d’élèves au sujet du vaccin baptisé «ROR» contre la rougeole et la rubéole dans le milieu scolaire qui a provoqué une grosse panique parmi les élèves et leurs parents au niveau national. « Je rassure les parents en leur disant que vous n’avez rien à craindre du vaccin… il n’y a aucune complication ni effet secondaire» a-t-elle déclaré, hier, lors d’une conférence de presse qu’elle a animée au siège de son département. «Je demande aux parents de ne pas s’inquiéter du vaccin, j’en ai discuté avec les médecins et m’ont rassurée sur sa non nocivité», a encore insisté la ministre. Et d’annoncer que la campagne de vaccination va se «poursuivre normalement» dans tous les établissements scolaires du pays. Pour rappel, ce vaccin a soulevé une grande peur parmi les parents d’élèves dont certains ont reçu un formulaire à remplir et qui s’apparente à un «quitus» renfonçant ainsi leur crainte. Signe de cette peur panique, le Conseil national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique de l’éducation (CNAPESTE) a appelé, aujourd’hui les ministères de l’É- ducation nationale et de la Santé à reporter la campagne de vaccination contre la rougeole et la rubéole dans le milieu scolaire. Le CNAPESTE qui décrit une situation «d’horreur» réclame «immé- diatement» une campagne de sensibilisation en utilisant les moyens appropriés afin de rassurer les parents et de préserver le moral des écoliers. Ceci étant le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a également réagit et a tenu à rassurer les parents d’élèves quant à l’innocuité des vaccins du calendrier national, les appelant à poursuivre la vaccination de leurs enfants. «Les vaccins sont sûrs et conformes aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) », a assuré le directeur de la prévention et de la promotion de la santé au ministère, le professeur Smaïl Mesbah, lors d’une conférence de presse, en présence du représentant de l’OMS en Algérie, Bah Keïta, et du directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie, Zoubir Harrat. Le professeur Mesbah a insisté sur l’impératif de vacciner les enfants âgés entre 6 et 14 ans contre la rougeole et la rubéole, précisant que la vaccination était «obligatoire». Ces assurances et rappels du ministère de la Santé interviennent après la distribution au niveau de certains établissements scolaires, chose inhabituelle, d’un formulaire sur lequel les parents d’élèves doivent indiquer s’ils étaient d’accord ou pas pour vacciner leurs enfants. Par ailleurs, ce formulaire ne porte aucun en-tête susceptible d’indiquer la partie responsable de sa mise en circulation. A ce sujet, le professeur Mesbah a affirmé que le ministère n’a pas distribué de tels formulaires, ajoutant que «le seul document requis est le carnet de santé de l’enfant». Le représentant de l’OMS a, pour sa part, précisé que l’Algérie importait ses vaccins des laboratoires recommandés par l’OMS sur la base de leur «innocuité». Cela étant, «il est conseillé de ne pas vacciner les enfants atteints d’hémopathie ou d’insuffisance rénale, dialysés ou sur le point de subir une intervention chirurgicale», a ajouté M. Keïta. Le directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie a, quant à lui, rappelé que 7 millions de doses de vaccin avaient été soumises à des tests d’innocuité et de contrôle qualité par le Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques avant leur distribution aux unités de médecine scolaire. Le représentant du président de l’association des parents d’élèves, Zoubir Zerrouk, a mis en garde contre la «campagne féroce menée par certaines parties contre cette vaccination», appelant les parents d’élèves à «ne pas se laisser influencer et à faire confiance aux parties en charge de la vaccination pour protéger leurs enfants contre les maladies transmissibles». Le ministère de la Santé a mobilisé pour cette campagne de vaccination 5000 médecins et 8000 paramédicaux au niveau de 1800 Unités de dépistage et de suivi sanitaire (UDS), des structures de médecine scolaire, présentes à travers le territoire national, et qui veillent sur la santé des élèves.