La France veut aider l’Algérie à gérer les migrants en transit

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Photo conception L'Echo d'Algérie@

Le ministre de l’Intérieur français Gérard Collomb a jugé nécessaire d’aider les pays de transit, tels que l’Algérie et le Maroc, à empêcher les départs de migrants, alors que le flux arrivant en Espagne est devenu, selon lui, «préoccupant».

L’Algérie et le Maroc sont «prêts à travailler avec nous» pour éviter les traversées «mais sécuriser leurs frontières est compliqué et nécessite des financements. Nous devons les aider», a affirmé le ministre dans une interview à l’hebdomadaire L’Express paru hier. Car si le nombre d’arrivées en Europe est «sans commune mesure avec 2015», on assiste «à une remontée ces derniers mois», notamment sur la route Maroc-Espagne où «le flux est préoccupant, avec 33 795 arrivants en huit mois, soit une hausse de 120% », a-t-il souligné. Cela a entraîné «une vigilance particulière» sur les Pyrénées-Atlantiques (sud-ouest de la France), avec le déploiement de «deux compagnies de gendarmerie» à la frontière, a-t-il ajouté.

Les migrants arrivant par l’Espagne «remontent directement vers la capitale» française et «aujourd’hui, la difficulté, c’est que 50% de la demande d’asile se concentre sur la plaque parisienne», a-t-il ajouté. Interrogé sur sa politique d’expulsion, Collomb a assuré qu’il n’avait «pas d’objectif chiffré», mais souhaitait «que ça augmente de mois en mois ». Il s’est félicité d’une hausse «de 20%» des retours cette année. Il a assuré qu’il allait travailler à faire baisser la demande d’asile géorgienne, en hausse «de 306%» depuis la fin de l’obligation des visas. Enfin, il a assuré que les autorités seraient «intraitables» si des incidents racistes se produisaient, comme cela a été le cas en Allemagne. «Nous espérons pouvoir l’empêcher en trouvant un équilibre. La France doit se montrer généreuse tout en rappelant que tout le monde ne peut pas venir», a-t-il assuré. Dans ce cadre il faut «mettre en place un mécanisme pérenne européen de gestion des migrants» et «avant de parler répartition, d’arriver à ce que tous les arrivants soient effectivement recensés», a-t-il martelé.