Les forces navales iraniennes ont saisi un « navire étranger » dans le Golfe, a rapporté l’agence de presse iranienne IRNA dimanche. Sept étrangers membres de l’équipage ont été arrêtés lors de cette opération qui a eu lieu mercredi, a indiqué l’agence de presse Fars, sans préciser la nationalité ni du pétrolier ni de l’équipage.
Les forces navales des Gardiens de la Révolution islamique iranienne (CGRI), ont saisi ce navire transportant « 700.000 litres de carburant de contrebande autour de l’île de Farsi », dans le nord du Golfe, a précisé IRNA, citant un communiqué des CGRI. Le navire-citerne a été transféré vers le port Bouchehr et « sa cargaison de carburant de contrebande remise aux autorités » en coordination avec la justice iranienne, a indiqué la même source. Le pétrolier se dirigeait vers des pays arabes du Golfe, selon le général Ramezan Zirahi, commandant des CGRI ayant procédé à la saisie. Le 14 juillet, l’Iran a saisi un pétrolier battant pavillon panaméen, le Riah, accusé lui aussi d’avoir transporté du carburant de contrebande. Le 18 juillet, un tanker suédois battant pavillon britannique, le Stena Impero, a été saisi dans le détroit d’Ormuz, point de transit crucial du pétrole mondial.
« les risques d’un conflit dans le Golfe ont diminué » ?
Les risques qu’un conflit éclate dans le Golfe ont diminué, après une escalade ces derniers mois dans cette région au cúur des tensions entre les Etats-Unis et l’Iran, a estimé dimanche un général iranien. « A première vue, il pourrait sembler que la situation dans le golfe Persique s’oriente vers un conflit militaire mais en y regardant de plus près, nous voyons que la probabilité d’un tel conflit est de moins en moins élevée », a déclaré le général Ahmad Reza Pourdastan, cité par l’agence de presse iranienne Mehr.
« Tous les pays qui ont des intérêts dans la région ne veulent en aucun cas voir une nouvelle crise au Moyen-Orient », a-t-il affirmé. Après la destruction du drone, qui se trouvait selon Téhéran dans son espace aérien, le président américain Donald Trump avait affirmé avoir annulé à la dernière minute des « frappes de représailles » contre l’Iran pour éviter un lourd bilan humain, tout en maintenant ses menaces. « Les capacités militaires de nos forces armées sont si importantes que nos ennemis n’osent pas choisir une option militaire contre nous », a estimé M. Pourdastan, affirmant que « le golfe Persique est comme une poudrière et l’explosion du premier pétard peut mener à un énorme désastre ».
Les tensions n’ont cessé de monter dans le Golfe depuis le retrait américain en mai 2018 de l’accord sur le nucléaire iranien, suivi du rétablissement de lourdes sanctions américaines contre l’Iran. Depuis mai, des sabotages et attaques de navires dans le Golfe –imputées par les Etats-Unis à Téhéran, qui dément–, la saisie de pétroliers étrangers ainsi que la destruction d’un drone américain par l’Iran ont encore fait monter la pression.
Le tiers du pétrole acheminé par voie maritime sur la planète transite par la région du Golfe et du détroit d’Ormuz, selon l’Agence américaine d’informations sur l’Energie.