EN:  Les Verts, une classe au-dessus !

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 Dans la continuité de son excellent parcours au premier tour, l’équipe nationale n’a laissé aucune chance, dimanche, à la Guinée, sa malheureuse victime des huitièmes de finales.

Un match parfaitement dominé de bout en bout par la bande de Djamel Belmadi impressionnante de maitrise et de rigueur. Au-delà de la qualification rendue facile au demeurant, le bel état d’esprit affiché et la détermination démontrée sont les autres grandes satisfactions de ce match couperet. Mahrez et ses camarades n’ont rien perdu de leur verve et de leur volonté pour triompher de l’adversité. Avec une équipe aussi conquérante ayant fait le plein de confiance, la Syli national n’a pas pesé trop lourd. Les Guinéens ont rapidement abdiqué devant les nombreux coups de boutoir des Verts. Il s’agit sans doute de l’une des meilleures équipes algériennes qu’on a vue ces dix dernières années.  Par son assiduité, son enthousiasme et sa joie de jouer, elle a séduit les plus sceptiques d’entre nous. Franchement, l’on ne s’attendait pas à voir l’EN à ce niveau de performance, surtout après toutes ses déboires et l’instabilité chronique dont elle a souffert avant la venue de Djamel Belmadi. Le mérite revient à l’entraineur qui a su en un laps de temps très court à remettre de l’ordre à la maison et à remobiliser une troupe dispersée et minée par la lutte des clans. A voir la joie et la bonhomie qui le caractérisent sur et en dehors du terrain, le groupe semble avoir complètement adhéré à la philosophie du coach. Visiblement tout le monde tire dans le même sens. Il en découle une force collective colossale qui se traduit sur le terrain par un enthousiasme et une entente rarement égalés. Ce groupe cohabite à merveille et l’on sent chez lui une grande envie d’aller loin dans cette compétition et de réaliser ensemble quelque chose de grandiose. On a parfois le sentiment que l’adversaire n’existe pratiquement pas tellement les Verts dégagent une impression de supériorité et de maestria. Leurs statistiques au cours de cette CAN illustrent bien leur suprématie avec un bilan de 4 victoires en autant de matches et neuf buts inscrits pour zéro encaissé. Signes peut-être de la naissance d’une grande équipe talentueuse et dominante. On n’en est pas encore là, car le chemin est encore long semé d’embûches, mais force est de reconnaitre qu’elle sur une très bonne voie. Pourvu que Belaili et ses camarades gardent les pieds sur terre et surtout leur concentration jusqu’au bout. Cela ne devrait pas changer, car Belmadi semble veiller au grain. « Il y’a un match qui arrive très vite. Se remettre rapidement au boulot en vue des quarts de finale (jeudi). Je n’ai pas envie de regarder mon adversaire, mais plutôt de faire en sorte d’être prêt pour le prochain match, on fait le nécessaire », a-t-il  prévenu après la retentissante victoire de ses poulains face à la Guinée. Visiblement personne ne perd de vue l’objectif final dans cette compétition. «Je n’ai pas attendu de gagner nos matchs pour le dire. On fera le maximum pour réaliser notre objectif. Concernant nos chances dans ce tournoi, on y croit, c’est gratuit, ça coûte rien d’avoir des ambitions », dira-t-il encore.Il est vrai que l’équipe nationale ne peut plus se cacher désormais. D’outsider, son statut a évolué au rang de favori en puissance pour remporter le trophée. Certes la concurrence est encore rude avec la présence du Nigeria et du Sénégal, pour ne citer que ces deux nations, mais tout le monde s’accorde à dire que l’Algérie est l’équipe qui a fait la plus grosse impression jusque-là. «Nous avons joué contre la meilleure équipe du tournoi, on savait que ça allait être compliqué pour nous. J’ai demandé à mes joueurs d’être attentifs pour ne pas encaisser, mais malheureusement ça n’a pas marché pour nous ce soir », a reconnu, résigné l’entraineur de la Guinée Paul Put, dans des propos rapportés par l’APS. « Meilleure équipe du tournoi », ne signifie forcément futur vainqueur du tournoi. Cette CAN, il faudra aller la chercher avec les tripes. Jusqu’à présent, l’EN a fait montre d’une classe insolente à tous les niveaux, toutefois cela risque d’être plus compliqué lors des tours suivants. Et c’est dans la difficulté que l’on connait les grandes équipes.

Ali Nezlioui