En dépit de la conjoncture économique difficile que traverse le pays: L’Etat ne se désengagera pas du soutien à la presse, assure Djamel Kaouane

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Photo conception L'Echo d'Algérie@

Le ministre de la Communication, Djamel Kaouane, a affirmé que l’Etat ne compte pas se désengager du soutien qu’elle apporte à la presse et ce, en dépit de la conjoncture économique difficile que traverse le pays.

S’exprimant à l’occasion de la Journée mondiale de la Radio, Kaouane a indiqué, sur les ondes de la chaine III que malgré les effets de la crise économique, il appartient  à la presse de « trouver les ressources pour passer ce cap et survivre », assurant que  « l’Etat ne se désengagera pas » à son égard.

De ce soutien, il indique qu’il est « multiforme », dans le sens où il est indirect « à travers la publicité institutionnelle,  « en crise », et les sommes consenties à l’impression », et direct pour ce qui concerne le Fonds d’aide, « en cours de constitution », dont les médias, dit-il, vont  bénéficier à l’avenir, et à propos duquel il refuse de communiquer toute précision.

De toute façon, tient-il à souligner, « aucun média ne pourrait survivre à un marché très difficile », particulièrement pour ce qui concerne des titres « qui n’ont jamais trouvé de lectorat ».

Le ministre considère que la progression « fulgurantes » des nouvelles technologies de l’information, contraint les médias à devoir sans cesse s’adapter à leur environnement.

Djamal Kaouane estime, en outre, que la liberté d’expression, dans son sens le plus large, « est un élément fondateur de la démocratie », jugeant que celle-ci est « loin d’être bridée » et de que de plus, elle est « pleine et entière », parce que « consacrée par la Constitution ».

Poussant plus loin, il déclare que les médias ne souffrent « d’aucune pression », mais qu’au contraire ils sont regardés avec bienveillance, y compris lorsqu’ils versent dans des « excès », d’autant, ajoute-t-il, que nous ne sommes ni « leurs rédacteurs en chef »,  ni leur « commissaire politique ».  Pour autant, il ne manque pas d’appeler la presse à ne pas tolérer les abus et les atteintes aux personnes et aux symboles de l’Etat, « malheureusement presque quotidiens ».

Il faut dire qu’un vaste chantier pour la professionnalisation du secteur de la communication, basé sur l’éthique et la déontologie, a été lancé et ce, conformément aux orientations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
Il s’agit d’un sujet très important, soulignant visant à semer le concept de déontologie dans la presse algérienne. Le ministère de la Communication n’avait pas manqué de réitérer, à chaque fois, son engagement pour une presse professionnelle qui puisse son rôle dans un monde en pleine mutation et dans une conjoncture marquée par de nombreux défis,  rappelant que l’Algérie a enregistré d’importantes avancées et relevé beaucoup de défis dans le domaine de la presse et que ces progrès ne peuvent se poursuivre sans une presse éthique et déontologique.

C’est dans cette optique que l’accent a été mis sur l’importance de la formation continue des journalistes dans la perspective du projet de professionnalisation de la presse que son département envisageait de concrétiser.

Il faut dire que depuis son arrivée à la tête du secteur de la communication, Djamel Kaouane a adopté une nouvelle démarche visant à traduire la volonté des pouvoirs publics à doter la presse nationale et le secteur de l’information de mécanismes juridiques et de différentes formes de soutien à même de lui permettre de s’acquitter de ses nobles missions sans restriction à sa liberté afin qu’elle puisse accéder à la place de choix qui lui revient dans le monde de l’information et du savoir.

Pour ce faire, il n’a pas cessé de réaffirmer son engagement et sa ferme volonté d’aller de l’avant pour une presse professionnelle qui soit à la hauteur des grandes mutations que connait le pays et qui puisse répondre aux attentes et aux aspirations de la société algérienne.