Aucun match ne ressemble à un autre, à fortiori celui qui opposera cet après-midi (14h heure algérienne) à Harare, l’équipe nationale à son homologue zimbabwéenne. Si les Verts se sont imposés plus ou moins confortablement lors du match aller à Alger (3 -1), il y a quatre jours, il faut s’attendre à un tout autre scénario, lundi, face au même adversaire et sur une pelouse en très mauvais état.
Il faut savoir que les Warriors, surnom de la sélection du Zimbabwe, jouent gros à l’occasion de cette rencontre. Occupant la deuxième place du Groupe, avec quatre points au compteur, ils sont pratiquement condamnés à l’emporter face à l’Algérie pour conserver leurs chances intactes de qualification à la prochaine CAN au Cameroun. D’ailleurs, leur coach Zdravko Logarusic a donné le ton, dès son retour au pays. «Je suis très optimiste et confiant pour le match à Harare. Tout le monde a pu voir que lorsque nous avons changé le système de jeu en seconde période, cela a très bien marché pour nous et nous avons failli recoller au score», a-t-il déclaré avant d’ajouter que son équipe va «mettre le paquet et essayer de gagner à tout prix». Il regrette par ailleurs d’avoir trop respecté la sélection algérienne. «Nous devons changer cela lorsque nous les accueillerons à Harare», a-t-il souligné. L’équipe nationale est prévenue. Son adversaire va se lancer corps et âme dans la bataille pour tenter de la faire tomber de leur piédestal. Les Algériens pour leur par savent à quoi s’en tenir. Ils devront non seulement contenir la fougue et la détermination adverses, mais aussi s’adapter à un terrain dont le mauvais état inquiète quelque peu le staff technique. Les joueurs pourraient en effet avoir des appréhensions, car ils savent qu’ils ne sont pas vraiment à l’abri d’une blessure en jouant sur ce genre de pelouse bosselée. Djamel Belmadi ne disposait pas de suffisamment de temps pour effectuer une préparation spéciale pour cette rencontre. Toutefois, son groupe est assez rôdé pour ce genre de confrontations. Il tentera de conserver et de prolonger son invincibilité, d’autant qu’il évoluera sans pression particulière, sachant qu’il lui manque seulement un point pour valider son billet pour la CAN. Autant dire qu’il est pratiquement dans la poche. Le challenge est surtout de confirmer le nouveau statut des Verts, celui d’une équipe conquérante et ayant la capacité de surmonter les difficultés auxquelles elle est confrontée. C’est une question de prestige et de renommée, surtout que les joueurs tiennent à battre le record d’invincibilité de 24 matches sans défaite détenu par la sélection égyptienne. Avec 21 rencontres sans revers, ils n’y sont plus très loin, mais cela passe inexorablement par un résultat positif cet après-midi à Harare. La motivation est grande chez les Bennacer et ses coéquipiers. Le coach pour sa part sait comment galvaniser sa troupe. En plus d’une séance d’entraînement à l’heure du match, les joueurs de l’équipe nationale ont eu droit, hier, à leur traditionnelle promenade effectuée à côté de l’hôtel où ils sont logés. Ils ont passé également le test du nouveau coronavirus, comme le stipule la nouvelle procédure sanitaire exigée par la CAF pour faire face à la pandémie de la Covid-19. En ce qui concerne l’effectif, tout porte à croire que le même onze, qui a joué à Alger sera reconduit, lundi, à un élément près. On ne change pas une équipe qui gagne, surtout que ceux qui ont été incorporés en seconde période n’ont pas vraiment donné satisfaction. Il se peut néanmoins qu’une défection de dernière minute surgisse. Dans ce cas, Belmadi sera contraint d’opérer des changements. C’est ce qu’on ne lui souhaite pas.
Ali Nezlioui
