Bouira: Le ministre de l’Energie en visite de travail et d’inspection dans la wilaya

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Le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, qui est également vice-président de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) depuis le 1er janvier dernier, a plaidé, hier, lors de sa visite effectuée à Bouira pour « le renfoncement des prérogatives » de cette organisation et ce, dans l’objectif, selon ses dires d’affirmer « sa place et ses positions » sur le marché pétrolier international.

En effet, Guitouni a répondu implicitement à son homologue Saoudien Khaled al-Faleh, qui a déclaré, hier, qu’il « n’ y a pas d’urgence à organiser une session extraordinaire de l’Opep avant le mois d’ avril prochain » afin d’enrayer et d’arrêter la chute des cours du brute. Ainsi et selon Mustapha Guitouni, cette organisation est  «l’endroit idéal où on peut évoquer les prix du pétrole et sa production. De ce fait, nous envisageons de la réformer et d’introduire des correctifs et ce, avec l’ apport  et le concours de nouveaux pays membres », a-t-il  affirmé. Et d’enfoncer le clou « L’Opep est une organisation qui a fait ses preuves et nous devons la renforcer et la consolider pour mieux peser ». Ces déclarations ajoutent pour ainsi dire de « l’eau dans le gaz » dans les relations entre ces deux pays exportateurs de l’or noir. Des relations qui connaissent parfois des moments de tension et de frictions. Toujours dans le chapitre des hydrocarbures, Guitouni a pronostiqué des prix « stables » pour l’année 2019, oscillant et fluctuant entre 65 et 70 dollars le baril. Interrogé à propos des réserves de pétrole en Algérie, le ministre évoqué le récent rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui indique que notre pays dispose de 6000 milliards de barils de pétrole,  24 000 milliards de gaz de schiste et 10 000 milliards de gaz naturel conventionnel. «  Le gouvernement plaide certes pour une utilisation rationnelle des énergies, mais je tiens à dire que nous avons de réserves énormes en la matière », a-t-il certifié.  Néanmoins, le ministre de l’Energie, a avoué que Sonatrach « ne peut à elle seule exploiter tous les gisements ». De ce fait et d’après Guitouni, elle  doit absolument se tourner vers un partenariat avec des entreprises internationales.  Pour ce qui est de la généralisation de l’utilisation du gaz du pétrole liquéfié (GPL), l’hôte de Bouira, a énormément insisté sur le fait que ce système devra être « encouragé » par les pouvoirs publics.  Selon lui, le nombre de véhicules ayant opté pour l’utilisation du GPL est passé de 270 000 véhicules en 2016 à 400.000 fin 2018, et devrait atteindre en 2021 plus d’un million de véhicules équipés de kits GPL.  «Nous devons augmenter les capacités des centres de conversions, pour mettre le GPL à la disposition de l’ensemble des automobilistes du pays», a-t-il encore ajouté.  «Le centre de conversion de GPL de Béchar, réalisé avec un coût de plus de  36 millions de DA inauguré en 2017 dispose d’une capacité de conversion de 6 véhicules par jour, doit à l’avenir faire l’objet d’une extension de ses capacités, comme devront l’être les autres centres similaires en activité actuellement à travers le pays », a-t-il en outre souligné.  Ainsi et selon Mustapha Guitouni, cette «  migration » vers le GPL, va permettre à l’Algérie de faire des économies «  substantielles » dans la facture d’importation, notamment dans le domaine de la raffinerie.  « Nous pouvons espérer un gain de 40% », a-t-il fait savoir. Concernant l’électricité, le premier responsable du secteur des énergies du pays, a une nouvelle fois réitéré son souhait de voir notre pays exporter l’énergie électrique.  « Nous pouvons plus se permettre de laisser jusqu’à 9000 méga watt inexploités. Nous devons les mettre sur les marchés, notamment européens, tunisien, marocains, libyen et pourquoi pas vers d’autres  pays », soutiendra-t-il.  Pour ce faire, il a annoncé l’entrée en bourse de l’électricité algérienne.  « Nous allons prochainement pénétrer le marché boursier en Espagne , actuellement, nous sommes en discussion pour régler les problèmes des taxes », a-t-il conclu. Enfin, il y’a lieu de souligner que lors de sa visite à Bouira, Guitouni s’est félicité du taux de raccordement de cette wilaya en énergie, lequel a atteint les 85% pour le gaz et 98% pour l’électricité.