Atteinte aux droits de  l’enfant / Près de 400 appels reçus au numéro vert « 11-11 »

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Près de 400 appels dénonçant des cas d’atteinte aux droits de  l’enfant via le numéro vert «  11-11 » et  l’adresse électronique mis  par l’Organe national de protection et de promotion  de l’enfance (ONPPE) à disposition de cette frange de société.

La maltraitance, les agressions y compris sexuelles, la  mendicité ou des cas d’abandon sont les cas les plus signalés. Cette annonce a été faite par  la déléguée nationale à la protection de  l’enfance et présidente de l’ONPPE, Meriem Cherfi, dans une déclaration à la presse, à la veille de la célébration de la Journée  nationale de l’enfant, célébrée le 15 juillet. Cette année,  l’ONPPE « a reçu près de 400 appels dénonçant des atteintes aux droits de  l’enfant tant par des citoyens que des enfants eux mêmes via le numéro vert  11-11 lancé en 2018 et l’adresse électronique de l’Organe ’, a indiqué Mme. Cherfi . Ces appels reçus  concernent des cas d’atteinte aux droits de  l’enfant, tels la maltraitance, les agressions y compris sexuelles, la  mendicité ou des cas d’abandon, a précisé Mme Cherfi, ajoutant que ‘ des  appels sont reçus également de la part de parents désirant obtenir des  conseils concernant la mauvaise fréquentation de leurs enfants ’.  Dès la réception des appels, une visite de terrain est programmée par  l’organe qui effectue une enquête sociale pour s’assurer de la véracité des  informations reçues, dont le traitement est confié dans la plupart des cas  aux services du milieu ouvert relevant du ministère de la Solidarité  nationale. Lesdits services sont composés de sociologues, psychologues et juristes,  chargés de la protection sociale de l’enfant au niveau local, et ce en  coordination avec les instances et établissements concernés par la  protection de l’enfance. L’ONPPE reçoit au quotidien entre 2000 et 4000 appels via le numéro vert  et l’email portant essentiellement sur des demandes d’orientation ou de  renseignements sur la délégation et ses missions, a poursuivi la même  responsable. Mme Meriem Cherfi  a rappelé, à cette occasion, l’article 2 de la loi  15-12 du 15 juillet 2015 relative à la protection de l’enfant, lequel  stipule que l’enfant en danger est l’enfant dont la santé, la moralité,  l’éducation ou la sécurité sont en danger ou susceptibles de l’être ou dont  les conditions de vie, ou le comportement sont susceptibles de l’exposer à  un danger éventuel ou compromettant son avenir, ou dont l’environnement  expose son bien-être physique, psychologique, ou éducatif en danger.  La même responsable a affirmé que le numéro vert faisait partie des  mécanismes qui visent à assurer la protection sociale de l’enfant en danger  et était considéré comme dispositif à même de consacrer l’intérêt de  l’enfant, à travers le signalement de tout ce qui est susceptible de porter  atteinte à ses droits et de l’exposer dans une situation de danger.  Elle a également rappelé que la loi garantissait la protection pour  l’auteur de signalement des cas d’atteinte aux droits de l’enfant, qui il  ne fera pas l’objet d’aucune poursuite en civil, par l’administrative ou au  pénal, même si les investigations n’aboutissent pas à prouver les cas  d’atteinte des droits de l’enfant.

Vers l’élaboration d’un rapport sur la situation de  l’enfance en Algérie

A cette occasion, Mme Cherfi a affirmé que l’enfance en Algérie a réalisé «   plusieurs acquis », relevant à cet égard, le rôle de l’Organe national de  protection et de promotion de l’enfance qui a été créé en vertu de la Loi  portant protection de l’enfant, laquelle renferme plusieurs dispositions en  faveur de la protection de l’enfant et qui traite de tous les principes  énoncés dans les Conventions internationales relatives aux droits de  l’enfant.  L’organe est sur le point d’élaborer un rapport sur la situation de  l’enfance en Algérie et sur les acquis réalisés en la matière, a-t-elle  souligné ajoutant que ce rapport sera soumis au président de la République,  M. Abdelaziz Bouteflika, avant la fin de l’année en cours.  Différents organismes, secteurs, établissements et  les services concernés en charge de l’enfance et avec la participation de  la société civile, se penchent sur ce travail, et ce dans le cadre d’une commission au niveau du même  organe. Ce rapport abordera tout ce qui a  été réalisé au profit de cette catégorie de la société, en vue de sortir  avec des recommandations visant l’amélioration de sa situation.

Selma D.