Activité commerciale: 10 000 contrôleurs mobilisés pour lutter contre la spéculation

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La spéculation mine plusieurs secteurs pas uniquement le commerce. Ses répercussions sur ce dernier sont toutefois, plus nocives. Des produits de large consommation qui se vendent à des prix dépassant tout entendement, mauvaise exploitation du marché, figurent parmi les fléaux auxquels le ministère du Commerce fait face et promet d’y remédier. Cependant, les moyens mis à déposition pour la répression ne sont pas «suffisants». Du moins, c’est ce qu’a confié, hier, le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, ministre du Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune. En marge de la visite de travail qu’effectue le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dans la wilaya d’Oran, le ministre a déploré le manque de contrôleurs mobilisés pour lutter contre la spéculation. «Nous luttons contre la spéculation avec les moyens, dont nous disposons», a indiqué à ce propos le ministre. Selon le ministre, «seuls 10 000 contrôleurs sont sur le terrain à l’échelle nationale» alors que «les besoins sont estimés à 200 000 contrôleurs». Un nombre faible d’effectif, en effet, qui ne permet pas «de contrôler chacun des 3 250 000 commerçants en activité à travers le pays», ajoute encore le ministre. S’agissant de la consommation de viandes, le ministre rappelle qu’elle ne pose aucun problème. Il évoque toutefois, que lors d’une récente réunion avec l’Association de défense des consommateurs, «des cas de stockage des viandes blanches par des spéculateurs lui ont été signalés et ce, dans la perspective du mois du Ramadhan au cours duquel une forte demande sur ce produit est traditionnellement enregistrée». Les mesures adéquates devant être appliquées. Concernant les viandes rouges, le ministre se voudra tout autant rassurant. Il informe qu’ «aucun cas de fièvre aphteuse n’a été signalé dans les wilayas d’El Bayadh, Naâma, Laghouat et Khenchela, qui disposent à elles seules d’un cheptel de 27 millions de têtes ovines». Les citoyens sont, en effet, en quête d’apaisement, notamment après l’arrestation au courant de la semaine, de trois individus qui s’apprêtaient à commercialiser de la viande d’âne. Outre la volonté de renforcer les brigades de contrôle, le ministère du Commerce vient de lancer un numéro vert «1020». Ce numéro est mis à disposition des citoyens pour signaler les dépassements commis par les commerçants en ce qui concerne les produits de large consommation et les pratiques portant atteinte à la santé du consommateur. «Lancé dans le cadre du contrôle des pratiques commerciales, la lutte contre la spéculation, le contrôle de la conformité des marchandises et la répression des fraudes, ce numéro vert central sera généralisé prochainement à l’ensemble des wilayas du pays», informe un communiqué du ministère.