Des réalisateurs, producteurs et professionnels du cinéma ont salué mardi les orientations du Président de la République Abdelmadjid Tebboune, en vue d’enrichir le projet de loi relatif à l’industrie cinématographique en associant les acteurs du secteur, exprimant leur «disposition à prendre part à ce chantier».
Réalisateur et producteur du cinéma et de la télévision, Belkacem Hadjadj, a salué la décision «d’impliquer les acteurs et professionnels du secteur et la définition de mécanismes claires pour le financement des projets cinématographiques». Le réalisateur de «Fadhma N’soumer» et de «Machaho» et fondateur du premier studio algérien de post-production, constate tout texte de loi gagnerait à être débattu avec les gens du métier et les professionnels qui connaissent mieux le terrain. Pour sa part, le réalisateur et producteur Lotfi Bouchouchi souligne la nécessité de «consulter les professionnels du secteur, qui sont seuls habilités à faire un état des lieux rationnel et fiable lors de chaque tournage». Le réalisateur de «Le puits» salue l’instruction du Président de la République, estimant qu’il est «primordial d’aller dans ce sens» et que le secteur du cinéma doit être «revu dans tous ses volets, notamment celui de l’exploitation». Prenant pour référence l’expérience cinématographique algérienne soutenue par une politique culturelle entre les années 1960 et 1980, le réalisateur Ali Aissaoui, estime que «le cinéma et la culture sont les moteurs de tout développement socio-économique d’un pays» et qu’il faut «faire le bilan des institutions cinématographiques». Concernant les consultations avec les professionnels, Ali Aissaoui salue l’initiative estimant que les praticiens, sont les seuls habilités à «énumérer les besoins de l’industrie du cinéma». Le réalisateur de «El Boughi» plaide également en faveur d’un «encadrement de l’Etat en vue du développement cinématographique particulièrement en matière de formation» et se dit confiant en cette «volonté politique claire exprimée par le premier magistrat du pays». Lors de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée lundi, le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a décidé du report du projet de loi relatif à l’industrie cinématographique pour enrichissement, en tenant compte de cinq directives, dont la tenue d’assises impliquant les acteurs et professionnels du secteur algériens, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Le Président de la République a également donné des directives pour «fixer des mécanismes bien définis pour le financement des projets cinématographiques», et «tenir compte des différentes mutations et évolutions dans le domaine cinématographique, et répondre aux attentes des jeunes désirant se spécialiser dans ce domaine». «La nouvelle loi doit constituer une véritable motivation et donner la capacité d’assurer une production cinématographique suivant une vision créative qui redonne à l’Algérie son lustre, forte de ce dynamisme que connait la société», a-t-il souligné. Une commission nationale chargée de l’élaboration projet de loi relatif à l’industrie cinématographique avait été installée en octobre 2021.
Zahra Ougaoua / Ag