Education nationale: Ouadjaout annonce le retour au concours de recrutement sur titre pour l’accès aux grades de l’enseignement

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Le ministre de l’Education nationale, Mohamed Ouadjaout, a annoncé, jeudi à Alger, le retour au concours de recrutement sur titre pour l’accès aux différents grades de l’enseignement, notamment pour le cycle primaire.

«Nous avons décidé de revenir aux procédures prévues par la loi en matière de pourvoi des postes budgétaires vacants, d’autant que le concours de recrutement sur titre pour l’accès aux grades de l’enseignement, notamment enseignant dans l’école primaire, sera adopté», a affirmé le ministre qui répondait à une question d’un membre du Conseil de la nation, lors d’une séance plénière conduite par Salah Goudjil. «Nous veillerons à la consécration des principes de mérite, de transparence et d’intégrité dans l’organisation de ces concours et ce, en recourant à un système informatique dont l’élaboration et la mise au point sont assurées actuellement par le ministère, tout en prenant en considération les textes juridiques régissant ces concours», assuré Oudjaout. Selon le ministre, «ces textes devront consacrer le principe d’égalité dans l’accès aux postes de la fonction publique, assurer la valorisation de l’expérience des enseignants contractuels et désigner ces derniers en qualité de fonctionnaires et ce, dans la limite des postes vacants qui seront annoncés». La prise de cette décision intervient, poursuit le ministre, suite «à la suspension de l’application de l’autorisation exceptionnelle relative à l’exploitation des listes de réserve des deux concours organisés en 2017 et 2018, à la date du 31 décembre 2020». Ceci a permis, ajoute le ministre, «de recruter un nombre important de candidats figurant sur ces listes de réserve». Concernant le recrutement des diplômés des écoles supérieures d’enseignements, Ouadjaout a fait savoir que son département a recruté, au titre de l’année scolaire 2020-2021, des diplômés de ces écoles de la promotion 2020, en ce sens qu’ils sont prioritaires». Le ministre de l’Education a souligné, à l’occasion, les démarches entreprises par l’Etat visant à résoudre la question du surplus enregistré en termes de diplômés des écoles supérieurs dont le nombre dépasse les 3000, notamment dans les cycles moyen et secondaire. Enfin, le ministre a mis en avant le souci de son département à «garantir l’accès à ce droit consacré par la Constitution, tout en s’acquittant de ses missions, ajoutant que le recrutement a pour objectif d’atteindre les objectifs conformément aux textes de loi sans exclusif.

Le rôle des écoles coraniques dans la socialisation salué Le ministre de l’Education nationale, Mohamed Ouadjaout, a salué le rôle des écoles coraniques dans l’encouragement aux études et à la socialisation, les qualifiant de «principaux piliers» des établissements éducatifs. Dans un communiqué portant sur les propos relayés sur les réseaux sociaux et journaux électroniques concernant la déclaration du ministre du secteur sur la déperdition scolaire lors d’une séance, jeudi, du Conseil de la nation, le ministère tient à préciser que la réponse du ministre «portait essentiellement sur les statistiques et les données relatives aux taux de la déperdition scolaire».

Sur le concept de la déperdition scolaire dans le système éducatif d’un point de vue technique, il s’agit «pour l’élève d’abandonner les bancs de l’école avant l’âge de 16 ans, étant donné que l’enseignement est obligatoire jusqu’à cet âge-là», a expliqué le ministère, ajoutant que le ministre, dans sa réponse, «ne voulait aucunement dire que la déperdition scolaire est due aux écoles coraniques et zaouïas comme cela a été mal interprété, ou minimiser le rôle des écoles coraniques et des zaouïas ou du niveau éducatif des élèves qui préfèrent les rejoindre». Les écoles coraniques et les zaouïas «ayant souvent contribué à intégrer un grand nombre d’apprenants, jouent un rôle prépondérant dans l’encouragement aux études et à la socialisation, étant parmi les principaux piliers des établissements éducatifs», a souligné le ministre. Après avoir salué le rôle de ces écoles et zaouïas dans l’éducation des générations au passé comme au présent», le ministre de l’Education nationale a affirmé que les services de son département ministériel œuvrent actuellement, en coordination avec ceux du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, «à trouver des mécanismes permettant aux étudiants des écoles coraniques et des zaouïas de poursuivre leur cursus éducatif et leur permettre de passer les examens scolaires nationaux».

Ahmed Itchiran / Ag.