Chiffres du coronavirus en Algérie: Benbouzid répond aux sceptiques et apporte des explications sur la réouverture les frontières

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Le ministre de la Santé, en visite, samedi matin, dans les urgences des hôpitaux Mustapha et Nafissa-Hamoud (Ex-Parnet), est revenu sur l’inévitable polémique autour de la véracité des chiffres de la pandémie communiqués quotidiennement par la Commission scientifique du suivi de la pandémie.

«Ceux qui ont encore des doutes sur les chiffres de la pandémie n’ont qu’à se rendre eux même dans les différents services dédiés pour constater de visu qu’il n’existe pas de tension», oppose Abderahmane Benbouzid. Evoquant la situation de la pandémie, que le ministre la qualifie de «stable», il explique qu’«il faut retourner au travail tout en respectant les mesures de prévention et apprendreà composer avec le virus» Le Pr Benbouzid recommande aussi aux responsables des urgences de créer des salles d’attente ainsi qu’un couloir d’entrée spécial aux porteurs du virus qui soit indépendant de l’entrée empruntée par les autres malades, de façon à éviter les risques de contamination en milieu hospitalier par contact humain. Enfin, le ministre a profité de l’occasion pour réitérer son hommage aux différents personnels de la santé «mobilisés» dans le cadre du combat contre la pandémie.

L’Etat a le devoir d’assurer à sa population la santé et la sécurité Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le Pr Abderrahmane Benbouzid, s’est exprimé, vendredi, sur la réouverture les frontières. Lors de son passage, sur Canal Algérie, le ministre de la Santé,  a évoqué la question de la réouverture les frontières, fermées depuis plusieurs mois à cause de la pandémie de coronavirus (Covid-19). «Pour le moment aucune date ne peut être fixée (…) l’Etat a le devoir d’assurer à sa population le santé et le sécurité. Et c’est dans cette optique que l’Etat veille à l’évolution de la situation sanitaire dans le pays et dans le monde et écoute le Comité scientifique». Dans ce même contexte, le Pr Benbouzid a expliqué que «les autorités ne veulent pas prendre des décisions hâtives», et ce, malgré l’amélioration de la situation sanitaire en Algérie, et cela malgré la décrue des contaminations quotidiennes. Le premier responsable de secteur de la Santé en Algérie a rappelé que «beaucoup, de pays dans le monde, maintiennent leurs frontières fermées, tandis que  ceux qui les ont ouvertes, exigent des conditions d’entrée strictes».  Cette situation n’est pas propre à l’Algérie, les frontières de beaucoup de pays de monde demeurent toujours fermées. Le reste les pays qui on décidé la réouverture les frontières, imposent les conditions strictes d’entrée pour les étrangers, et parfois même imposent l’isolement pour 14 jours», a-t-il révélé. D’autre part, le Pr Benbouzid a indiqué que «la décision de la réouverture les frontières ne peut se réduire uniquement à l’avis de Comité scientifique». Ledit comité ne dit rien par rapport à le réouverture les frontières. C’est une mesure souveraine à l’échelle de pays. Nous ne pouvons pas le réduire à une décision ou un avis de Comité scientifique (…) je suis persuadé que cette décision de maintenir encore les frontières fermées est une décision sage, car c’est ce qui nous a préservés et nous a permis à maîtriser la situation», a-t-il affirmé. «Cette décision a plusieurs aspects et elle n’est pas uniquement liée au secteur de la Santé (…)  si nous allons permettre dès maintenant la circulation les avions et les personnes, nous ne pourrions pas tout contrôler». Enfin, le ministre de la santé a souligné que «le réouverture les frontières dépendait de l’amélioration de la situation sanitaire, en Algérie, mais aussi dans le monde». «Ce n’est qu’après l’amélioration de la situation sanitaire dans le monde et pas uniquement chez nous, que nous allons étudier cette question, puisque le rôle de Comité scientifique n’intervient qu’après la décision les pouvoirs politiques, qui nous demanderons un avis scientifique sur cette question (…) nous pourrons ainsi proposer les protocoles sanitaires pour permettre aux personnes d’entrer au territoire national».

Yasmine Derbal