Apiculture: Algerac remettra le premier certificat du produit miel avant la fin 2020

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L’organisme algérien d’accréditation (Algerac) remettra avant la fin 2020, le premier certificat du produit miel à un organisme algérien de certification et compte accréditer au moins deux laboratoires, a indiqué, hier à Alger, son directeur général, Noureddine Boudisssa.

Notre objectif est d’accréditer au moins deux laboratoires algériens sur la norme internationale ISO/ IEC 17025 et remettre le premier certificat à un organisme certificateur algérien appelé Vinçotte international Algérie SPA sur le référentiel d’accréditation ISO/CEI 17065 avant la fin 2020», a précisé Boudissa dans une déclaration à la presse en marge d’une journée 0d’information et de sensibilisation autour des enjeux de la certification des produits agricoles, cas du produit miel. Cette accréditation et certification seront un «début» pour que les autres (laboratoires) intègrent la filière apicole, a estimé le même responsable.

Il a d’autre part relevé «l’absence d’un règlement spécifique au miel algérien qui définira ses caractéristiques». «On parle de l’existence de 13 variétés du miel algérien, il ne suffit de le dire, il faut le démontrer», a-t-il enchaîné. Boudissa a affirmé que son organisme considérait le miel comme une activité qui a une vocation économique et sociale, et qu’il va falloir la mettre en valeur. «Aujourd’hui, on s’est rendu compte que le miel n’est pas suffisamment labélisé en Algérie, d’où l’absence de laboratoires d’essai qui pourraient demain nous donner la composition du miel et toutes ses variétés». Rappelant qu’Algerac est un organisme national d’accréditation chargé d’accréditer les laboratoires d’essai, Boudissa a noté qu’avoir des laboratoires d’essais accrédités, signifie que les résultats qu’ils fournissent aux consommateurs, sont des informations fiables et traçables. «Pour commercialiser un produit sur le marché local, ou l’exporter, il faut qu’il répond aux règles du commerce international. Vous devez montrer que votre produit a été bien protégé et il a ses propres caractéristiques tout en étant conforme et ne pas porter préjudice à la santé humaine» Affirmant que l’Algérie a des capacités importantes en matière de production du miel, il dira : «Aujourd’hui, nous sommes en train d’étudier comment dégager une politique d’exportation du miel algérien» tout en relevant que cette démarche n’est pas facile» à cause, notamment de la concurrence qui est «très rude» dans ce domaine. Pour ce faire, «il faut que le produit algérien (miel) soit réellement valorisé, bien labélisé, protégé, et que son prix soit compétitif», souligne Boudissa. La chef de département qualité au sein d’Algerac, Mme Loumi Farida a quant à elle affirmé que l’accréditation et la certification permettent à l’infrastructure qualité de jouer un rôle comme un instrument de régulation du commerce, de la protection du consommateur et de soutenir les dynamiques agricoles industrielles locales et offrent des opportunités commerciales tant sur le marché local qu’à l’export. Pour sa part, le président du Conseil interprofessionnel de la filière apicole (CNIFA), Malki Mohamed a relevé plusieurs difficultés auxquelles les apiculteurs sont confrontés. Ces difficultés sont notamment liées à la commercialisation du miel et l’absence des moyens de transport. Dans ce cadre, Mlle Zitouni Ghania, chef du département Monogastriques auprès de l’Institut technique des élevages (ITELV), membre du comité national d’accréditation d’Algerac a souligné dans une communication intitulée «diagnostic de la filière apicole algérienne, potentialités et perspectives de développement» que «le miel algérien ne trouve pas sa place aujourd’hui sur le marché international, non pas parce qu’il est de mauvaise qualité mais à cause d’un certains nombre de raisons liées notamment à l’emballage, la traçabilité et la certification». «Nous devons faire des efforts pour améliorer l’emballage, la traçabilité et la certification, ainsi que l’étiquetage fiable des produits pour qu’ils puissent trouver des acheteurs potentiels à l’étranger», a-t-elle soutenu. En matière de contraintes, elle a cité le manque de laboratoires accrédités pour le contrôle de la qualité et de la conformité des produits apicoles notamment le miel. Sur le plan organisationnel, Malki a fait savoir que jusqu’au juillet 2018, la filière apicole englobe 33 conseils interprofessionnels de wilaya coordonnés par le CNIFA, 55 associations, 27 coopératives apicoles, 51 539 apiculteurs et 230 pépinières apicoles lancées en 2006 sur 425 autorisations délivrées.

Moussa O. / Ag.