Etats-Unis: Trump confirme une opération d’expulsion de migrants  sans-papiers  

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 Le président américain Donald Trump a  confirmé vendredi qu’une vaste opération d’expulsion de migrants  sans-papiers allait débuter ce week-end.

« Ils sont venus illégalement », a-t-il déclaré à des journalistes depuis  les jardins de la Maison Blanche, affirmant que la police de l’immigration allait « renvoyer (ces clandestins) dans leur pays ». Cette vague d’arrestations avait été annoncée le 21 juin par le  milliardaire républicain, puis reportée de deux semaines pour laisser le temps au Congrès de tenter de trouver un compromis sur les mesures de sécurité à la frontière avec le Mexique. 

Le New York Times avait rapporté jeudi que des raids policiers contre des  clandestins devaient commencer dimanche dans une dizaine de villes du pays et qu’environ 2.000 familles étaient concernées dans un premier temps. L’opposition démocrate a dénoncé cette opération d’envergure, qui menace  selon elle des gens installés depuis longtemps aux Etats-Unis, où ils ont fondé des familles. 

Selon le New York Times, les clandestins visés sont entrés récemment aux  Etats-Unis. Leurs dossiers de régularisation ont été déposés fin 2018 et ils ont reçu leur avis d’expulsion en février. Plusieurs associations ont introduit jeudi un recours devant un tribunal  de New York pour annuler les ordres d’expulsion et demander à ce que les clandestins arrêtés soient entendus par un juge de l’immigration devant statuer sur leur sort. 

Trump recevra en outre lundi, pour parler immigration, le président du  Guatemala, l’un des pays -avec le Salvador et le Honduras- d’où viennent la  plupart des migrants ces quelques dernières années.

Etats-Unis : la crise migratoire « submerge notre système » 

Le vice-président américain Mike Pence,  s’est rendu vendredi dans un camp de migrants retenus dans des « conditions  déplorables » au Texas, dénonçant à cette occasion la crise migratoire qui « submerge notre système », ont rapporté des médias américains. « Je ne suis pas surpris par ce que j’ai vu. Je savais que nous verrions un  système qui est surpeuplé. Il est débordé et c’est la raison pour laquelle le Congrès se devait d’agir », a déclaré M. Pence, cité par les médias.  

Mike Pence venait de visiter le poste frontalier de McAllen, à la  frontière avec le Mexique, où il a pu observer 384 hommes « entassés »  derrière des barreaux dans une atmosphère étouffante, sans lits, matelas ou  oreillers. « Ce dont nous avons été témoins aujourd’hui, ici, ce poste frontalier  surpeuplé, cette crise générale à notre frontière, c’est que le Congrès doit faire davantage », a commenté le responsable américain, ajoutant que  « (C’est) une crise qui submerge notre système ».  

Pence, a accusé les démocrates d’avoir « accentué la crise migratoire »  en s’opposant aux initiatives du président Donald Trump. Les démocrates ont finalement permis au Congrès d’approuver une aide  d’urgence de 6,4 milliards de dollars pour faire face à la crise suscitée par l’afflux de migrants vers les Etats-Unis, pour la plupart venus des  pays d’Amérique centrale. Des reporters ont été autorisés à rejoindre la scène pendant 90 secondes. Les détenus, qui auraient franchi illégalement la frontière, n’ont pas  suffisamment d’espace pour pouvoir tous s’allonger. Certains ont interpellé les journalistes pour leur expliquer qu’ils étaient là depuis 40 jours ou plus, qu’ils étaient affamés ou voulaient se  laver les dents.