Une feuille de route de  l’Algérie de demain: Benbitour plaide pour une période de transition

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La réédification est un impératif pour définir  la « feuille de route de l’Algérie de demain », a considéré l’expert en  économie, Ahmed Benbitour, au cours d’une conférence organisée samedi à  Annaba, soutenant qu’il « serait vain d’aller à la hâte à l’élection  présidentielle » de juillet 2019.

« Une période de ré-édification est nécessaire pour réviser les situations  dans lesquelles s’est retrouvé le pays et définir une feuille de route avec  une vision prospective garantissant de bâtir l‘Algérie de demain », a relevé  l’ancien chef du gouvernement, Ahmed Benbitour dans sa conférence intitulée  « Algérie d’aujourd’hui, que faire politiquement et économiquement », donnée  à la Chambre de commerce et de l’industrie CCI-Seybouse de Annaba et  organisée à l’initiative du comité local d’initiative et de vigilance  citoyenne. L’expert en économie a estimé qu’ »il serait vain d’aller à la hâte vers  l’élection présidentielle, le 4 juillet prochain, sans programme et sans  feuille de route d’une réédification qui accompagnent les mutations rapides que connait le monde et prennent en compte les défis géopolitiques ». Lors des débats ayant suivi sa conférence, Ahmed Benbitour, a indiqué que  « la réédification de l’Algérie nouvelle à laquelle appellent les Algériens  ne vient pas par le seul changement de figures, mais exige le changement de  tout le système ». Le conférencier a appelé le Hirak à cristalliser ses  revendications dans un programme et de désigner des personnes capables de  négocier avec le pouvoir, estimant que la négociation signifie « entrer dans  une phase de changement et de concrétisation de la transition vers  l’Algérie nouvelle ». S’appuyant sur une analyse des situations que vit l’Algérie sur les  différents plans et sur les défis géopolitiques et les nouveaux équilibres  des puissances mondiales, l’ancien chef du gouvernement a présenté des  propositions de réformes qui reposent sur « la création de pôles régionaux  dÆinvestissement », « de banques dÆaffaires » et « la définition des priorités  de développement ». Il a également proposé de mettre sur pied de hauts commissariats de  prospective, de politique énergétique, de promotion des compétences et  d’élaboration de politique de refondation de la citoyenneté. L’Algérie, a affirmé le conférencier, possède des atouts qui « doivent être  valorisés par des dirigeants compétents, capables de concrétiser la bonne  gouvernance et d’accompagner le monde en perpétuelle mutation par la  maîtrise du savoir ». Des enseignants universitaires, des cadres, des citoyens et des étudiants  ont abordé, au cours des débats ayant suivi la conférence, les situations  économique, politique et éducative dans le pays et les réponses à apporter  aux problèmes posés.

                                                                                                             A.S.