Ses supporters lui mettent la pression: Vent de panique à l’USMA !

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Il n’y a peut-être que chez nous que le leader du championnat est chahuté par ses propres supporters, parce qu’il a eu le malheur de se faire éliminer en Coupe d’Algérie. Ce qui se passe actuellement à l’USMA est tout simplement surréaliste, à la limite du grotesque. Le directeur général du club, Abdelhakim Serrar obligé de se « cacher » pour échapper à la vindicte populaire.

Un coach sur la sellette et dont les jours semblent comptés à la tête de la barre technique. Le bus de l’équipe caillassé. La presse parle de la crise qui s’installe, alors que l’équipe caracole en tête du championnat depuis le début du championnat. Certes, il y a la menace de la JSK qui revient fort depuis le début de la phase retour, mais cela n’explique pas le désarroi et la panique dans lesquels se retrouvent les Rouge et Noir, après une défaite aussi amère soit-elle. L’accumulation des éliminations en Coupe de la CAF, la Coupe arabe et la Coupe d’Algérie peut expliquer la colère des fans et leur déception, mais celles-ci doivent être contenues et ne pas déborder au point de menacer dangereusement  la suite de la saison de l’équipe. Dans ces moments difficiles, que pratiquement tous les clubs connaissent au cours d’une saison, tout le monde doit converger dans le même sens pour atteindre l’objectif principal qui est le titre de champion. Autrement, on se fait harakiri ! Dans ce contexte, le huis clos décrété par la Ligue face à la JS Saoura, ce samedi, tombe à point nommé pour éviter le clash entre les joueurs et les supporters. Certains diront que la direction du club l’a vivement souhaité et l’a obtenu. L’on ne comprend pas le comportement de ces fans sensés aider l’équipe, au moment où elle a le plus besoin d’eux. En tout cas, ils ne donnent nullement l’exemple et surtout ne sont pas les dignes successeurs de leurs prédécesseurs, réputés pour leur fidélité à leurs couleurs dans toutes les circonstances. Les Usmistes ont perdu cinq finales de Coupe d’Algérie de suite, sans que cela n’ébranle un tant soit peu l’amour fusionnel et le respect entre le joueur et le supporter. Ils pleuraient ensemble en silence dans le vestiaire sur leur sort. Dans les années 70, au lendemain d’une énième désillusion en Coupe, un supporter inconditionnel des Rouge et Noir avait écrit, en rouge et en majuscules  sur le mur immaculé d’une école située à proximité du Mausolée de Sidi Abderrahmane: «Qui vivra verra, l’USMA vaincra». Une prémonition qui se réalisera quelques années plus tard. Mais visiblement, les supporters de cette génération ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Autre temps, autre mœurs, le fan n’est plus ce qu’il était. L’on parle d’une époque à jamais révolue. Aujourd’hui, il faut le dire par son comportent, le supporter  est nuisible à son équipe en mettant une pression terrible sur les joueurs. Ces derniers sont souvent insultés, parfois agressés pour avoir raté un match. Ça devient une habitude dans nos stades. Il n’y a plus de culture dans notre football. On veut gagner tout le temps, ce qui est pratiquement improbable dans le sport.

Ali Nezlioui