Musique : Dix ans après sa disparition, un concert en hommage à Mâllem Benaïssa

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 Un vibrant hommage musical a été rendu, vendredi  soir à Alger, par une trentaine de musiciens et interprètes, au maître de  la musique diwan, Mâallem  Benaïssa, en commémoration de la dixième année de sa disparition.

Initié par des musiciens ayant côtoyé Mâallem Benaïssa, cet hommage qui  s’est tenu à la salle Ibn-Zeydoun de l’Office Ryadh El-Feth, a réuni  plusieurs formations musicales dans le  style diwan ainsi que d’autres styles symbolisant l’œuvre de recherche  musicale et la riche diversité du mâallem. Cette soirée qui a été inaugurée par un des derniers enregistrements vidéo  du défunt a accueilli le groupe « Zaki Project » mené par le musicien et  chanteur Zaki Mihoubi, fortement  influencé par Mâallem Benaïssa à ces débuts, et qui lui a rendu hommage en  interprétant quelques-uns de ses morceaux fétiches. Zaki Mihoubi est par la suite rejoint par Djamil Ghouli et Nassim du  groupe Diwan El Bahdja, des musiciens qui ont tous été influencés dans  leurs carrières par Mâallem Benaïssa,  Benaïssa Bahaz de son vrai nom, connu pour avoir initié plusieurs musiciens  de la scène actuelle au diwan. L’ouverture musicale dont faisait preuve Mâallem Benaïssa était également  mise en avant, pour rendre hommage à celui qui voulait inscrire le diwan  dans un registre World et jazz, par  une prestation du chanteur Amine Chibane, oscillant entre plusieurs styles,  accompagné de Mehdi Laïfaoui, un ancien membre du groupe « Diwan Dzair »,  fondé au début des années 2000. Une partie exclusivement dédiée au diwan traditionnel a été assuré par les  membres du groupe « Wled Haoussa », accompagnés par Joe Batoury au goumbri,  et qui sont revenus sur les  morceaux les plus célèbres du patrimoine diwan. Seul élève du mâallem, Chakib Bouzidi a également rendu hommage à son  mentor avec sa formation « Ifrikya Spirit ». Né en 1965 à Alger, Benaïssa Bahaz était connu pour être un grand maître  du diwan et un musicien accompli, il a brillé par sa maîtrise et sa  recherche de nouvelles sonorités au  goumbri. Il a fondé le groupe « Diwan Dzair » et signé un album « Daoui » en  2007. En plus d’avoir initié un grand nombre de jeunes musiciens au diwan et  aidé à l’émergence d’une multitude de jeunes groupes, il a également été  luthier, fabriquant essentiellement des  goumbri. Il avait également prit part au documentaire « Tagnawitude » de Rahma  Benhamou El Madani dont il a signé la bande originale en plus d’avoir  participé à plusieurs projets musicaux en  Algérie comme à l’étranger. Mâallem Benaïssa est décédé le 7 novembre 2008.

B.M