2e Assemblée générale  d’Afripol « La  coopération policière africaine a  réalisé un progrès tangible  » souligne Bedoui

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 Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités  locales et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, a affirmé  lundi à Alger que le mécanisme de coopération policière africaine (Afripol)  avait réalisé « un progrès tangible » dans le cadre des priorités de son plan  d’action (2017/2019), insistant sur l’importance d’adopter une approche  « globale et unifiée » pour faire face aux différents défis sécuritaires dans  le continent. 

   Intervenant à l’ouverture des travaux de la 2e Assemblée générale  d’Afripol, M. Bedoui a indiqué que « depuis la tenue de sa première  Assemblée, le mécanisme a réalisé un progrès tangible dans le cadre des  priorités définies dans son plan d’action  (2017/2019), ajoutant,  toutefois, que les défis sécuritaires auxquels le continent fait face  exigent la conjugaison des efforts au sein  d’une approche globale  unifiée ». La 2e Assemblée générale d’Afripol constituera « un pas important » pour  aller de l’avant dans l’accomplissement de sa noble mission visant à  mobiliser les ressources nécessaires, à travers l’unification des efforts  pour atteindre ses objectifs stratégiques, opérationnels et tactiques  relatifs à la promotion de la paix et de la sécurité en Afrique », a  souligné M. Bedoui, ajoutant que « la vision future du mécanisme repose sur  une approche qui consacre la coordination, l’appui et l’évaluation des  actions réalisées dans les domaines techniques et le renforcement des  potentialités sur le terrain, en sus de l’échange d’informations,  d’expériences et d’expertises ».   Le renforcement des capacités d’Afripol « ouvrira sans doute de nouvelles  perspectives propices à la coopération policière africaine, profitables aux  pays africains, après l’adoption d’une approche africaine unifiée et  réaliste pour réaliser la paix et  la sécurité en Afrique et établir l’Etat de droit, deux facteurs essentiels  au développement de la bonne gouvernance et à  réalisation du développement  durable ».  Réitérant « l’engagement constant » de l’Algérie dans ses efforts visant la  réalisation du progrès, du développement et de la sécurité dans le  continent, M. Bedoui a appelé les mécanismes chargés de l’application de la  loi en Afrique à consacrer « une coopération étroite sur le terrain pour  relever les défis et prévenir contre toute forme de criminalité, de  violence, d’extrémisme violent et à répondre efficacement aux aspirations  des citoyens », précisant que la sécurité nationale et régionale en Afrique  fait face à « plusieurs menaces et défis difficiles à relever de manière  individuelle ». « Les principaux défis que nous devons relever sont liés au trafic illicite  de drogues et d’armes, à la traite d’humains et au trafic de migrants,  outre le terrorisme et les crimes d’atteinte aux systèmes de traitement  électronique », a précisé M. Bedoui. Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur a salué les efforts consentis par  le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, visant à asseoir la  paix, la sécurité et le développement durable en Afrique, à travers « son  soutien non négligeable » à la création du mécanisme de coopération  policière (Afripol), dont le siège est établi à Alger.  Les groupements régionaux de sécurité ont « un rôle important » à jouer dans  la lutte contre le crime, a affirmé pour sa part, le Secrétaire général  (SG) du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur, Mohamed Ben Ali  Koumane, saluant le rôle de l’Algérie « première à avoir appelé à la  création d’Afripol pour une meilleure coordination entre les Etats  africains dans la lutte contre le crime transfrontalier ». Pour le même responsable, l’Algérie est « l’un des pays les plus importants  dans le domaine sécuritaire, où les visions et les efforts sont unifiés en  matière de lutte contre la criminalité ».

Lahbiri reçoit plusieurs hauts responsables sécuritaires

Le Directeur général de la Sûreté nationale, le  colonel Mustapha Lahbiri, a reçu, plusieurs hauts  responsables sécuritaires participant aux travaux de l’Assemblée générale  (AG) d’Afripol,M. Lahbiri a reçu, dans ce cadre, le secrétaire général (SG) de  l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol), Jürgen  Stock, le SG du Conseil des Ministres arabes de l’Intérieur, Mohamed Ben  Ali Koman, le Président de la Communauté policière des Amériques  (Ameripol), le Directeur général des Forces de police soudanaise, Eltayeb  Babeker Ali Fodil, le Directeur général de la police japonaise, Noboru  Nkatani, le Directeur général de la police angolaise, le représentant de la  police du Conseil de coopération du Golfe et le représentant de la police  des Emirats arabes unis (EAU). A cette occasion, les participants ont évoqué « les voies de renforcement  de la coopération dans le domaine policier sur les plans bilatéral,  régional et international, à même d’unifier les points de vues et de  coordonner les efforts pour faire face à la criminalité, sous toutes ses  formes, notamment la criminalité transfrontalière et organisée et  l’extrémisme violent ». A ce propos, M. Lahbiri a indiqué que les entretiens bilatéraux avec les  hauts responsables sécuritaires et les directeurs de police « permettront,  outre la consolidation des relations de coopération entre les polices  africaines au sein d’Afripol et leurs homologues relevant des organisations  policieres internationales et régionales, l’élargissement des perspectives  de partenariat bilatéral pour englober l’échange d’expériences et  d’expertises dans tous les domaines securitaires, de façon à soutenir les  capacités opérationnelles des dispositifs en charge de l’application de la  loi ». Pour leur part, les responsables sécuritaires ont salué le « haut niveau »  atteint par la police algérienne en matière de professionnalisme et de  modernisation des moyens de travail, se félicitant, par ailleurs, du « rôle  majeur » de la police algérienne dans le renforcement de l’action  sécuritaire commune sur les plans régional et international mais aussi ses  réalisations dans le cadre d’Afripol.

Un accord de coopération entre Afripol et Interpol signé en  janvier  prochain

Le Commissaire à la paix et à la sécurité de  l’Union africaine (UA), Smail Chergui, a annoncé la  signature, en  janvier prochain, d’un accord de coopération entre le mécanisme  de l’Union africaine de coopération policière (Afripol) et l’Organisation  internationale de police criminelle (Interpol), en marge des travaux de la 2e Assemblée générale (AG)  d’Afripol. Cette dernière « signera, janvier  prochain, un accord avec Interpol », mettant en exergue, dans ce contexte,  »  le progrès fulgurant » réalisé par Afripol en une année, qui s’est traduit  par l’établissement de relations avec des organisations internationales et  régionales et la formation des cadres de la police africaine et leur  dotation avec un équipement technique très sophistiqué ayant grandement  contribué à la lutte contre la criminalité et la violence.  Après avoir rappelé que ce mécanisme « jouit de l’intérêt de toutes les  parties concernées par la sécurité et la paix de par le monde », il a dit  que ce même mécanisme « se focalisera, dans son action, sur la lutte contre  le terrorisme et le crime organisé transnational, la cybersécurité, la  construction de capacités et la formation ».

Dans une allocution prononcée aux travaux de l’Assemblée, M. Chergui a  exprimé la reconnaissance de l’Union africaine (UA) au président de la  République, Abdelaziz Bouteflika, « pour sa supervision continue des efforts  consentis par le continent africain en matière de lutte contre le  terrorisme et l’extrémisme violent », et ce , après que « les dirigeants  africains lui ont confié, il y a deux ans, cette responsabilité ».  Le Commissaire a également salué « le soutien inconditionnel apporté par  l’Algérie et la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) pour la  création de ce mécanisme, en œuvrant à la réussite de son action et en  abritant son siège ». L’Afripol est « une institution clé consciente de tous les défis  sécuritaires et socio-économiques posés par le crime organisé  transnational », a affirmé le même responsable qui a souligné que les pays  africains « font face aujourd’hui à des menaces transfrontalières, complexes  et grandissantes », telles que la traite d’humains, le trafic de drogues et  d’armes et le terrorisme, outre l’exploitation illégale des ressources  naturelles.  Au moment où l’Afrique s’emploie à « établir un cadre stratégique au plan  de mutation socio-économique du continent pour les 50 prochaines années, le  crime organisé continue à attiser les conflits armés et le terrorisme ainsi  qu’à empêcher les peuples de jouir et d’exploiter leurs richesses pour le  développement durable », a estimé M. Chergui.

Synthèse M.M